Cet article est sponsorisé par le fournisseur d’énergie renouvelable pour votre logement ekWateur, un de nos principaux soutiens pour notre belle aventure autour du monde.
Le pouvoir du moment présent de Eckhart Tolle a eu, je vous en avais déjà parlé, un impact colossal sur ma vie. J’ai soudainement pris conscience que ce qui compte avant tout, c’est maintenant. Pas la retraite, pas les 3 semaines de vacances, pas le weekend, pas les soirées après le travail. Juste maintenant. Là, pendant que vous lisez ces lignes.
L’effort de conscience
Ça m’a drôlement secouée. Je passais jusque-là mon temps à attendre qu’une situation supposée meilleure survienne sans jamais réellement prendre conscience de ce que je vivais sur l’instant. Je passais mon temps à me contenter de moments peu épanouissants parce que je savais que d’autres événements et aventures plus heureuses finiraient par arriver. J’oubliais que ces précieuses heures un peu mises entre parenthèses entre deux moments choisis avaient autant de valeur et ne reviendraient pas.
Alors j’ai fait des efforts pour remettre de la valeur à ce temps que j’avais tendance à oublier. Ça a commencé tout petit : sur le chemin que j’empruntais tous les matins pour aller travailler. Un joli chemin qui traversait l’un des plus beaux parcs de Lyon, qui changeait au gré des saisons, et qui me permettait de croiser d’autres personnes au pas décidé et à la tête déjà pleine de ce qui allait se dérouler pendant la journée.
Tous les matins, je faisais l’effort conscient de vivre sur le chemin. J’essayais d’arrêter de projeter la journée et les tracas ou bonnes nouvelles qui pourraient survenir, et je tentais d’être là. Je regardais mieux, j’écoutais mieux, je sentais mieux. Tout, autour de moi, prenait une nouvelle saveur et de nouvelles couleurs. Le chemin n’était plus un entre-deux de la maison au travail, mais un moment à part entière. Je désemplissais ma tête de ce qui peut la remplir dès lors que je me sens dans l’attente, dans l’ennui ou dans ce fameux entre-deux, et je me concentrais sur ce que je vivais. Là, sur ce chemin que j’empruntais pour la centième fois déjà.
Chemin faisant
Chemin faisant, j’ai continué à faire cet effort de conscience. J’ai cherché à ce que mon temps soit toujours bien employé et sensé et, immanquablement, j’ai démissionné. Je ne voulais plus attendre le soir pour rentrer, je ne voulais plus entendre mes collègues disserter sur le fait que le jeudi représentait un soulagement parce qu’il constituait une sorte de basculement vers le weekend (certains, pour la même raison, préféraient le mercredi). Je ne voulais plus rêver à mes vacances 2 mois à l’avance, et encore moins espérer une hypothétique retraite à laquelle, si j’étais encore vivante et en bonne santé, je pourrais prétendre pour, enfin, voyager.
Ma décision était irrévocable : je voulais vivre et habiter chaque moment de ma vie. Je ne voulais plus d’entre-deux.
Un chemin sans arrivée
C’est comme ça que nous abordons notre voyage aujourd’hui, David et moi. Notre tour du monde sans avion répond à notre volonté de profiter du chemin… Aussi, et surtout, parce qu’il n’y a pas d’arrivée ! Et sans arrivée, qu’y a-t-il d’autre que le chemin ?
L’avion, en plus d’être évidemment décrié pour son empreinte carbone, est l’apogée de l’entre-deux. Il est d’ailleurs pour beaucoup comme un « mauvais moment à passer », un véritable entre-deux nous menant à destination : c’est long, c’est inconfortable, c’est parfois angoissant, c’est difficile de s’y rendre… Si l’on pouvait, on sauterait volontiers cette étape !
Je suis moi-même partie en vacances en avion à de nombreuses reprises à l’époque de mon travail salarié et de mes fameuses et convoitées 3 semaines au soleil. L’avion a l’avantage d’être rapide et de « nous faire gagner du temps » …
Un vrai leurre que ce gain de temps quand j’y pense ! Parce que, bon sang, le temps passé sur le chemin n’est pas du temps perdu : regarder le paysage défiler par la vitre, s’embrasser dans les escalators, manger son sandwich choisi avec appétit (il n’y a rien d’aussi bon qu’un sandwich mangé dans le train), lire, descendre pour une correspondance sur des quais de gare sur lesquels nous n’aurions jamais pensé poser un pied… Nous ne le perdons pas ce temps de transit, nous le vivons.
Pour vivre ce voyage au jour le jour avec nous, c’est par ici !
Voyager slow : les avantages
Notre tour du monde au ralenti a, en plus, bien d’autres avantages ! Pour la planète bien sûr, mais aussi pour nous :
- Nous n’aurons jamais à subir le décalage horaire,
- Nos estomacs s’habituent progressivement et de proches en proches aux bactéries nouvelles,
- Nous multiplions nos chances de faire de belles rencontres (déjà parce que notre histoire suscite l’intérêt et le soutien, mais aussi parce que nous nous arrêtons longtemps dans chaque endroit que nous visitons),
- Nous prenons conscience des kilomètres parcourus et faisons de sérieux progrès en géographie internationale,
- Nous pouvons goûter beaucoup plus de bières locales,
- Il n’y a pas de choc culturel, mais une mouvance lente et progressive des influences, des langues et des comportements.
- Nous n’expérimentons pas ce décalage un peu étrange souvent ressenti au début d’un voyage. Un peuple indigène des Amériques dit même que l’âme ne supporte pas un voyage en avion et qu’il lui faut donc plusieurs jours pour retrouver le corps. Il y a un peu de ça, je trouve, après un atterrissage à l’autre bout du monde !
- Nous avons bien plus d’occasions de nous construire des souvenirs,
- Nous avons bien moins de chance de mourir dans un accident d’avion (#humour),
- Notre voyage n’a pas des allures de « vacances » parce qu’il n’est pas délimité, il n’a pas de destination. Il devient ainsi simplement notre quotidien.
Chez ekWateur, ils sont aussi persuadés que le chemin est précieux ! Chaque pas vers la transition énergétique est important, et plus on consommera en conscience et de manière raisonnée, mieux ce sera. Ils ont ainsi décidé de soutenir notre tour du monde sans avion en finançant une étape emblématique de notre voyage, celle du Transsibérien ! Je suis fière d’incorporer avec eux un peu de poésie et de sens dans cette lutte contre les émissions de gaz à effet de serre qui nous concerne tous.
Vous êtes plutôt chemin ou arrivée, vous ?
*** Céline ***