Les principaux obstacles du voyageur responsable

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Cet article est sponsorisé par le fournisseur d’énergie renouvelable pour votre logement ekWateur, un véritable soutien pour nous dans toutes nos aventures ! Chaque pas vers la transition énergétique est important, et plus on consommera en conscience et de manière raisonnée, mieux ce sera. Ils avaient ainsi décidé de soutenir notre tour du monde sans avion en finançant une étape emblématique de notre voyage, celle du Transsibérien ! Parce qu’ils sont en faveur d’une façon plus responsable et lente de voyager, ils renouvellent une fois de plus leur soutien pour la Vélodyssée cet été ! Je suis fière de travailler avec des partenaires qui considèrent, comme moi, que tous les efforts comptent… et surtout avec un fournisseur d’énergie qui souhaite appuyer le fait que rien ne vaut notre propre énergie pour voyager !

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Agir de façon plus responsable, peu importe le domaine, c’est faire des efforts. C’est devoir repenser des habitudes parfois ancrées depuis des années, c’est s’extirper d’un modèle majoritaire. Cela peut sembler fastidieux, et ça l’est d’ailleurs certainement, mais c’est nécessaire, simplement. Simplement nécessaire.

Je sais que si vous êtes ici, à lire ces quelques mots que je suis en train de rassembler pour vous, c’est que vous avez déjà entrepris de faire « mieux ». Peu importe par quoi vous avez commencé, vous avez commencé. Et, je parle d’expérience, lorsqu’on commence pour les bonnes raisons, celles qui sont dictées par le cœur, le bon sens et l’amour, on ne s’écarte plus du chemin. On ne cesse de le suivre et de faire « mieux », petit à petit, et de mieux en mieux.

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Mais il arrive que, parfois, malgré tous nos efforts, agir de façon plus responsable soit plus compliqué qu’il n’y parait. Souvenez-vous, durant notre voyage, j’avais partagé avec vous nos commandements du voyageur responsable. Comme toujours, la théorie est belle, mais pas forcément toujours facile à appliquer. Nous nous sommes heurtés à de nombreuses reprises à des situations qui remettaient notre démarche en perspective… Alors on culpabilise un peu, on se dit qu’on aurait dû prévoir ou davantage se renseigner, que l’on n’a pas fait assez.

Je voulais partager ici les principaux doutes et difficultés que nous avons rencontrés en tant que voyageurs responsables et conscients de notre impact sur l’environnement. J’espère que cela pourra aider les aventuriers parmi vous à anticiper certaines situations et réflexions !

Limiter ses déchets

La première grande difficulté du voyageur responsable est de limiter ses déchets, et notamment ses déchets plastiques, au maximum.

Chez soi, quand on a des habitudes bien ancrées et qu’on habite dans un pays comme la France, c’est les doigts dans le nez : on fréquente le marché de producteurs du coin, on apporte nos à sacs à vrac dans les magasins, on fait soi-même sa lessive, voire même ses cosmétiques… Quand on a la chance d’avoir une situation stable dans un pays développé où la prise de conscience écologique est en marche, il y a moyen de réellement limiter sa production de déchets.

Mais la réalité est toute autre dès lors que l’on franchit certaines frontières. Les pays asiatiques notamment, mais c’est aussi le cas de la majorité des pays d’Afrique et d’Amérique centrale, offrent leur lot de difficultés à tout voyageur responsable qui souhaiterait éviter le plastique et trier ses déchets.

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Du plastique à tout va

Les pays que nous avons traversés en Asie n’ont pas mesuré l’ampleur du désastre engendré par la production et la dégradation du plastique. Combien de fois nous sommes-nous heurtés à l’incompréhension des populations locales lorsque nous refusions un sac en plastique, lorsque nous demandions à remplir nos Tupperware plutôt que d’accepter des assiettes et des couverts jetables ou lorsque nous refusions une bouteille d’eau pourtant « gratuite » ? Combien de décharges sauvages avons-nous rencontrées en lisière de villages ? Et quel ne fut pas l’étonnement de ce Lao quand je lui expliquais avec de grands gestes qu’il ne fallait pas jeter l’emballage plastique de ses biscuits dans la rivière !

La notion de déchets et de ce qu’ils peuvent engendrer en se dégradant n’existe pas vraiment dans de nombreuses régions d’Asie. La faute en est à l’absence d’éducation sur tous ces sujets, voire à l’absence d’éducation tout court. Si je parle autant de justice sociale sur ce blog, c’est parce que tous les sujets sont liés. Un enfant qui travaille dans une usine textile ou dans une mine ne peut évidemment pas se soucier de l’impact environnemental de son emballage jeté dans la rivière. Si la faute n’est à rejeter sur personne (attendez-voir, peut-être sur les grandes multinationales finalement…), le constat est triste et sans appel : il y a du plastique partout et plus que de raison dans ces pays où la population n’en mesure pas l’impact.

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Voyageur responsable zéro plastique

Pour un voyageur qui souhaite limiter ses déchets, la tâche est ardue et demande une vigilance et une anticipation de tous les instants ! Pour nous qui étions deux convaincus et volontaires, nous déplorons bons nombres de faux-pas. Voici nos principales astuces :

  • Utilisez un purificateur d’eau ou des gourdes filtrantes (je vous en parlais ici)
  • Toujours se promener avec des pailles en bambou ou en métal avec soi. Nous avions fait l’erreur de partir sans, et nous nous sommes rapidement aperçus que présenter sa paille au serveur au moment de passer la commande était indispensable pour accompagner le fameux « no straw please » (« pas de paille, s’il vous plaît »). Autrement, le serveur fait semblant de comprendre et vous ramène une belle paille jetable (voire 2 !).
  • Prévoir ses repas ou encas pour les longs trajets, en train, en bus ou en auto-stop. Si vous n’anticipez pas, vous n’aurez droit qu’à des solutions emballées dans du plastique le moment venu. Remplissez vos Tupperware avec un plat supplémentaire commandé au restaurant la veille par exemple, ou cuisiné par vos soins dans votre guesthouse, et emmenez des fruits achetés sur un marché.
  • En Asie, les baguettes sont souvent à usage unique. Prenez les vôtres !
  • Faites au maximum les marchés de producteurs
  • Lorsque vous partez quelque part, essayez de toujours avoir avec vous un Tupperware, des couverts réutilisables, des sacs de vrac, des pailles et des baguettes. C’est le kit du parfait voyageur zéro-déchet ! Pour d’autres idées ou réflexions sur le sujet, rendez-vous par ici !
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Le traitement des déchets

Un autre problème auquel on ne pense pas forcément lorsque l’on vit dans un pays qui a eu la chance de pouvoir agir plus tôt, c’est la gestion des déchets. Nous nous sommes aperçus que les déchets n’étaient pas triés, et donc pas recyclés, dans la plupart des régions que nous avons traversées, voire carrément pas ramassés par un service national ou local comme il peut exister chez nous. Dans les campagnes, les déchets sont souvent brûlés, et nous avons assisté de très nombreuses fois à ces incinérations sauvages, sans protections, et dans la méconnaissance totale des dégâts environnementaux et sanitaires que cela engendre.

Il incombe au voyageur responsable de gérer ses propres déchets, et d’essayer de pallier le manque d’infrastructures. Nous avons par exemple remarqué que si les campagnes étaient dépourvues de réseau de tri et de ramassage des déchets, les capitales en étaient souvent dotées. Il n’est pas toujours facile d’alourdir ses sacs de voyage avec ses déchets recyclables jusqu’à ce que l’on trouve une solution, mais c’est pourtant ce que nous avons essayé de faire au maximum. Le fait de porter ses déchets encourage aussi à en produire le moins possible, c’est finalement un cercle plutôt vertueux !

L’impact carbone du voyageur responsable

Le transport est un autre domaine qui présente de nombreux obstacles au voyageur responsable. Le voyage induit le mouvement et avec lui, l’énergie nécessaire à celui-ci. Or, vous n’êtes certainement pas sans savoir que le transport représente une part non négligeable des émissions de gaz à effet de serre et que, depuis la publication du dernier rapport du GIEC sur l’impact du réchauffement climatique de +1,5°C, il est urgent de les limiter.

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Complexité des informations

En tant que voyageur, vous avez donc la responsabilité de choisir vos modes de transport. Nous avons décidé de voyager sans avion, et je vous prépare une vidéo pour vous expliquer pourquoi très bientôt. Nous avons pris cette lourde décision après avoir pris connaissance des faits et des chiffres, et après avoir repensé nos vies de façon à redevenir maîtres de notre temps et à pouvoir prendre le temps d’aller loin.

Cependant, la question du transport n’est pas une mince à faire, et ce même lorsqu’on veut faire de son mieux ! Par exemple, si vous cherchez à limiter votre impact carbone pour répondre à l’urgence climatique actuelle, vous serez amenés, comme nous l’avons fait, à choisir des moyens de transport jugés plus propres, comme le train. Or, en Asie et, sans aller jusque-là, en Europe de l’Est, les trains roulent majoritairement avec une électricité de source fossile (charbon entre autres) dont la combustion est fortement génératrice de gaz à effet de serre ! C’est à s’arracher les cheveux ! La complexité et le croisement des informations est une vraie difficulté pour faire ses choix, il faut rester curieux et documenté, et ne pas perdre de vue qu’essayer, c’est faire beaucoup.

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Pas de routes !

Et puis, le voyage finit par nous conduire dans des contrées où la route n’existe pas, ou presque. Et où les moyens de transports collectifs ne sont pas développés. C’est le cas de la Mongolie où le meilleur moyen de découvrir le pays reste la location d’un 4×4 et gonfle donc d’un coup l’impact carbone global de votre voyage. C’est pour cette raison que nous avons choisi de faire le tour de la Mongolie à vélo et, croyez-le ou non, nous avons été mille fois récompensés pour nos efforts !

Agir de façon plus responsable, c’est faire des efforts, disions-nous en préambule. Certes, mais c’est d’autant plus compliqué quand on est loin de chez soi et que tout nous pousse à oublier nos principes pour ne pas « perdre de temps » et davantage « profiter ». Ne tombez pas dans le panneau, être un voyageur responsable et chercher une solution vertueuse sera toujours merveilleusement récompensé !

Merci une fois de plus à ekWateur de soutenir ces solutions plus vertueuses pour tous !

*** Céline ***

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4 commentaires sur “Les principaux obstacles du voyageur responsable

  1. Merci d’avoir relevé les difficultés du voyage responsable avec les astuces pour les surmonter. Lors de mon séjour au Burkina, j’avais noté l’usage extensif du plastique. La seule solution est de venir avec ses propres affaires réutilisables et montrer la voix localement.

  2. C’est ce que j’ai comprends lors de notre emménagement à Dakar, il y a plus de 10 ans. Même les enfants petits étaient choqués de voir autant de plastiques en allant à l’école. Des déchèteries à ciel ouvert, des caniveaux remplis d’immondices. Les locaux qui travaillaient à notre contact, s’éduquaient avec nos gestes responsables (et encore, l’écologie commençait tout juste à se réveiller et moi avec). et pareil, incompréhension quand je leurs expliquais que jeter du plastique ce n’était pas bien.
    En revanche, dans la petit école où allaient les enfants, toutes les classes ont créé un film « M’bouss » : le sac en plastique qui racontait l’histoire de ce sac et dénonçait l’impact de cette pollution. Il y a une usine de recyclage qui créé des meubles, seaux… et j’espère qu’elle dure encore. Le chemin et l’éducation est longue.
    Maintenant, je suis en Guyane pour 3 ans et j’ai bien peur de revoir à la hausse mes déchets car peu de légumes sur les marchés (pour l’instant, j’espère) mais si je dois nourrir ma fille, je vais acheter des légumes surgelés qu’elle aime. Comme tu dis, en france c’est facile, j’avais tous les commerçants et marchés dans un périmètre de 400 m. Mais, ici, bien, voiture, plastique, bocaux, bref, je vais limiter un maximum et je m’adapte.
    A bientôt sur IG avec votre odyssée.

  3. Bravo et merci pour ce bel article Céline !
    Je me suis permise de le retweeter 🙂
    Chacun de nous est capable de faire des efforts et d’améliorer considérablement l’avenir du tourisme et de la planète.

  4. Super article! On se retrouve complètement dans certains exemples que tu as donné et c’est souvent un sentiment de frustration et de tristesse quand tu es face à des situations où le coeur du problème est l’éducation; d’autant plus quand il s’agit de personnes qui donneraient tout pour pouvoir avoir accès à celle-ci.

    Bonne continuation 🙂

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