J’ai eu la chance immense il y a quelques semaines d’aller à la rencontre de Marion, la fondatrice de la marque ODEN, quelque part entre la Loire atlantique et la Bretagne (c’est selon), à Piriac. Si je connaissais la démarche éthique et responsable de la marque, j’étais loin d’imaginer qu’elle reposait sur une véritable passion ! Marion, quand vous l’interrogez sur les vertus des plantes locales, est capable, au bas mot, de vous captiver pendant des heures !
Des plantes locales à chérir
La particularité d’ODEN, c’est que tous les ingrédients utilisés dans la composition de leurs huiles ou de leurs produits viennent du sol français. Ils sont récoltés par des petits producteurs en agriculture raisonnée ou bio, dont les prix ne sont jamais négociés.
Les produits ODEN sont d’une incroyable qualité, et je compte parmi leurs produits quelques pépites dont je vous parle souvent : leur huile démaquillante exceptionnelle, l’huile de prune et son parfum de frangipane, ou l’huile Corps qui confère une légère couleur hâlée par exemple !
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Mais au-delà de ça, au-delà de la démarche et des produits, il y a la connaissance des vertus des plantes locales et la volonté de les préserver et de les chérir. Pendant ces quelques jours à Piriac, Marion nous a ouvert ses grimoires. Elle nous a parlé avec ferveur de ces plantes parfois si peu connues qui pourtant poussent chez nous et sont capables de merveilles !
Plantes locales : mes petites préférées
À Piriac, il y a justement le petit jardin d’Oden, entretenu par Marion, qui recense les plantes utilisées dans leurs produits. La mairie lui a confié ce petit bout de terrain pour qu’elle puisse faire des présentations lors de sorties scolaires par exemple, pour répandre, encore et encore, ses connaissances et son amour des plantes locales.
Puisque j’ai eu la chance d’avoir un petit cours quand j’étais là-bas, je voulais pour parler des plantes locales que l’on retrouve chez Oden et qui m’ont le plus marquée ! C’est un savoir tellement riche et puissant de reconnaître les plantes et de savoir s’en servir. Alors chaussez vos lunettes chers élèves, on va apprendre à en distinguer certaines !
La bourrache
Aviez-vous reconnu celle-ci ? Elle peuplait le petit jardin de ma maison quand nous habitions dans les environs de Lyon ! Elle poussait sans crier gare, revenait année après année, et ne me demandait jamais aucune attention. Ses fleurs bleues à 5 pétales en étoile et son aspect légèrement duveteux sont reconnaissables entre mille ! Elle pousse aisément en France (si bien qu’on la considère souvent comme une « mauvaise herbe »), mais sa culture y est pourtant extrêmement rare. Aujourd’hui, la bourrache est essentiellement cultivée en Chine, de façon très industrielle, et c’est bien dommage !
L’huile de bourrache est exceptionnellement riche en vitamine E et en acide gamma-linolénique, ce qui lui confère des vertus anti-âge et réparatrices des tissus cellulaires.
En infusion, elle est utilisée pour lutter contre le rhume et la toux, pour lutter contre une inflammation ou favoriser la sudation. En cuisine, les feuilles crues finement coupées ont une saveur de concombre, et les fleurs, comestibles, peuvent servir à décorer une salade.
L’œillette
Aussi connue sous le nom « pavot bleu », l’œillette était consommée au siècle dernier dans le Nord de la France où elle était considérée comme l’une des meilleures huiles alimentaires pour la santé. Aujourd’hui, cet oléagineux a presque disparu de nos campagnes, du fait de la concurrence du colza aux plus grands rendements et du cadre légal dans lequel s’inscrit sa culture (vous avez dit pavot ?).
Les graines de l’œillette sont comestibles, tout comme l’huile que l’on en obtient. Elle sont riches en fer, en vitamines et en minéraux, et favorisent la santé cardiovasculaire. Au niveau cutané, l’huile d’œillette favorise la reconstitution des lipides épidermiques et renforce donc la barrière protectrice de la peau. Elle est également connue pour ses vertus réparatrices et cicatrisantes.
La rose de Damas
Nous voilà au XIIIème siècle, de retour de croisades. Le chevalier français Robert de Brie rapporte de Syrie une rose d’aspect sauvage à l’odeur enivrante. La rose de Damas n’est donc pas originaire de nos contrées, mais on l’y a savamment maintenue depuis Robert de Brie. Si sa culture s’est majoritairement déportée en Bulgarie et en Turquie, il est toujours possible de trouver de petites productions de France !
L’huile essentielle de rose de Damas est connue comme étant un excellent régénérateur tissulaire et cellulaire, utilisée avant tout dans des formulations pour les peaux matures. Cette huile essentielle là, c’est la plus rare et la plus coûteuse du monde : il faut cinq tonnes de pétales (soit 3 à 4 millions de fleurs) pour obtenir un seul kilo d’huile essentielle !
L’argousier
Attention, bombe antioxydante en perspective ! Ça fait partie des grosses découvertes que j’ai faites lors de ce petit séjour à Piriac !
L’argousier est un petit arbuste qui produit des baies de couleur orange. En Russie et en Chine, d’où il est originaire, ses baies sont consommées depuis des centaines d’années. Et pour cause !
Une seule baie fournit environ 400 mg de vitamine C. Ça ne vous dit peut-être rien comme ça, mais sachez que notre besoin quotidien se situe entre 75 et 90 mg par jour… Ah ouais, quand même, costaude la petite ! Cette teneur exceptionnelle en vitamine C lui confère un fort pouvoir antioxydant, et contribue à booster les défenses immunitaires et à lutter contre le stress oxydatif responsable du vieillissement prématuré des cellules en luttant contre les radicaux libres. Les baies sont également d’excellentes sources de vitamine A (bêta-carotène) et vitamine E, qui jouent aussi un rôle antioxydant important.
Le calendula
On cultive majoritairement le calendula et ses fleurs jaunes et orangées sur le pourtour méditerranéen, mais il s’agit en fait d’une fleur très commune qui pousse librement dans beaucoup de régions de France. Elle est utilisée pour ses propriétés médicinales depuis des centaines d’années sous nos latitudes.
On lui prête des vertus anti-inflammatoires, cicatrisantes et antiseptiques. La concentration en flavonoïdes du calendula fait aussi de lui un puissant antioxydant protégeant de la dégénérescence cellulaire.
Son hydrolat possède des vertus apaisantes, réparatrices et adoucissantes. Son macérat est régénérant, il peut être utilisé pour apaiser les coups de soleil.
L’onagre
L’onagre est originaire d’Amérique du Nord où les Amérindiens la cultivaient pour ses propriétés médicinales. Ils l’utilisaient notamment sous forme de cataplasme contre les affections cutanées. Elle arrive en Europe au XVIIème siècle où elle est rapidement considérée comme un remède populaire.
L’huile d’onagre est riche en vitamine E et en acide gamma-linolénique, c’est ce qui lui confère un pouvoir de régénération de la peau important. Elle a également une action anti-inflammatoire intéressante pour les problèmes d’eczéma ou le psoriasis.
Les nombreux acides gras insaturés qu’elle contient lui permettent de baisser le taux sanguin de cholestérol et d’avoir une action cardio-protectrice. On lui connaît même, grâce à son action sur les prostaglandines impliquées dans la régulation du cycle hormonal, des effets régulateurs sur le syndrome prémenstruel et la ménopause. Elle diminuerait l’irritabilité, la dépression, les mastodynies, les maux de tête.
C’est qu’il y en a des jolies plantes qui poussent par chez nous !
*** Céline ***
*Article en partenariat avec ODEN
Top article bravo !