On connaît les traditionnelles gourdes, pailles en inox et ustensiles en bois nécessaires à la bonne organisation d’un pique-nique sans plastique. Nous avions d’ailleurs déjà fourni quelques pistes pour limiter le plastique en voyage, qui pourront être reprises si d’aventure vous cherchez des idées pour évincer progressivement ce matériau assez peu romantique de votre vie.
Le plastique, ça n’a rien de bien fantastique en effet. Il y a l’aspect sanitaire bien sûr avec le risque de contamination de la nourriture ou de la boisson aux bisphénols (entre autres). Il y a l’aspect écologique si on utilise du plastique à usage unique qui aura demandé beaucoup d’énergie pour être produit alors qu’il lui faudra plusieurs centaines d’années pour se dégrader.
Et puis il y a aussi le fait que les ressources de pétrole tendent à s’amenuiser, que les forages sont de moins en moins rentables, et que les rapports annuels des plus grands groupes pétroliers tirent tous la sonnette d’alarme. Il faut s’attendre à une pénurie de pétrole dans les prochaines années, et donc à une pénurie de plastique, ce matériau que l’on retrouve pourtant absolument partout !
Il faut donc apprendre à faire sans, trouver d’autres solutions. Elles sont peut-être plus chères à la production (pour l’instant), mais elles sont plus durables, à tout point de vue.
Alors qu’est-ce qu’on fait là ? Il nous manque quoi pour organiser un pique-nique sans plastique digne de ce nom ? Un sac isotherme pardi !
Un sac isotherme, c’est fait en quoi ?
Il est évident qu’il n’est pas question ici de se débarrasser du sac isotherme que l’on possède déjà. Dès qu’un objet entre en notre possession, il est de notre responsabilité de lui offrir une belle et longue vie, tout en plastique qu’il soit.
Profitez-en pour le regarder d’ailleurs, ce sac isotherme que vous possédez déjà. On oublie bien souvent de questionner les objets du quotidien : en quoi sont-ils fabriqués ? Par qui ? Comment ?
Un sac isotherme, c’est un sac qui permet d’isoler son contenu des températures extérieures (froid ou chaud). Il est « traditionnellement » composé (vous noterez les guillemets n’est-ce pas, le plastique n’est pas si vieux que ça) de mousse de Polyéthylène et d’un film du même polymère. L’isolation d’un sac isotherme tient donc aux qualités isolantes du plastique.
S’il reste encore certainement en France et en Europe des usines de fabrication et d’assemblage de sacs isothermes, la production est majoritairement située en Asie.
Vous le regardez désormais différemment j’en suis sûre, ce pauvre sac isotherme rangé au fond du placard. Chaque achat, même insignifiant, a quelque chose à raconter.
Mouton givré, un sac isotherme sans plastique
Et il y en a qui racontent de plus jolies histoires que d’autres ! Mouton givré a par exemple eu la brillante idée de créer des sacs isothermes sans plastique fabriqués en France (dans le Lot), avec de la laine, du lin et du chanvre. Ouais, ça sonne tout de suite mieux, non ?
L’isolant : la laine
Connue pour ses excellentes qualités isolantes, ils ont choisi de valoriser une laine locale qui serait jetée ou vendue à l’étranger autrement. C’est aussi pour ces raisons que nous avons choisi la laine pour isoler notre van, Willy n’étant en fait rien d’autre qu’un sac isotherme géant.
Ils récoltent et trient eux-mêmes la laine au moment de la tonte, et chaque étape de transformation se trouve au plus proche de leur atelier : lavage dans le Gévaudan et feutrage dans le limousin. Ils s’engagent à payer la laine à un prix plus avantageux pour l’éleveur.
Une démarche engagée et pensée jusqu’au bout
Quant au lin et au chanvre, ce sont deux matières textiles dont nous parlons souvent ici, tant elles constituent des alternatives exemplaires ! Ce sont des plantes locales, françaises, qui poussent sans pesticide ni eau (l’eau de pluie leur suffit), et dont la transformation en fibre textile se déroule de manière complètement mécanique et sans ajout de produits chimiques.
Pour ne rien gâcher, Mouton givré s’engage à réparer les fermetures ou coutures défectueuses, une sorte de garantie à vie et surtout une démarche engagée pensée jusqu’au bout.
Il permettent de garder le contenu au frais entre 4 à 6 h, au chaud jusqu’à 4h et les surgelés 1h30. Il existe différentes formes, différentes tailles : du sac à dos comme je porte sur les photos, au petit sac de ville qui contient le déjeuner pour le boulot ! Tous ont un design simple et épuré pour qu’ils puissent s’intégrer partout.
Ils n’ont donc rien à envier à leurs cousins issus de la pétrochimie. Eux, au moins, lorsqu’on les mettra au rebut, ils nourriront la terre (et ça, c’est pas rien) !
La saison des pique-niques arrive, tâchons aussi de laisser nos coins de nature encore plus propres que nous ne les avons trouvés !
*** Céline ***
*article en partenariat avec Mouton Givré
Article très intéressant. J’ai longtemps travaillé dans une agence de communication eco responsable, cela m’a beaucoup appris. Je n’opte plus que pour des solutions naturelles et zéro déchet !
Oh mais oui c’est super ça. Il y a tant d’objets de notre quotidien où le plastique se « cache ». Mon sac isotherme pour mes repas au boulot est en fin de vie. Ça fait plus de 10 ans que je l’ai. Il faut que je regarde s’il est réparable. Sinon je garde cette idée dans un coin de ma tête pour le renouveler.
Merci pour la découverte!
Tellement contente d’avoir une telle alternative!
Merci pour cette belle découverte
J’aime le fait que tu rappelles de consommer ce qu’on a et de se tourner ensuite vers mieux