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Décryptage des labels

Que garantissent tous ces labels mode éthique ? Peut-on leur faire confiance ? Le monde de la mode ne fonctionne malheureusement pas encore comme l’industrie cosmétique avec des labels clairement identifiés et généraux, il faut donc composer avec ce qu’il y a à notre disposition sur les fameuses étiquettes qui grattouillent dans le cou…

Certains garantissent des conditions de travail justes et encadrées, d’autres s’intéressent à l’impact environnemental des procédés de fabrication, d’autres encore assurent la non-toxicité du produit fini.

Passons au décryptage des principaux labels mode éthique rencontrés sur nos étiquettes…

Labels mode éthique – Éthique, impact environnemental & Toxicité

GOTS

Le label GOTS (Global Organic Textile Standard) est le label le plus poussé et le plus exigeant dans l’industrie textile, mais il ne sert à certifier que les textiles biologiques et donc issus de fibres naturelles, comme le coton ou le lin par exemple. Un vêtement certifié GOTS dispose de garanties sociales et environnementales strictes sur toute la chaîne de production, de la graine semée au produit terminé.

Ses garanties :

  • Utilisation de fibres naturelles certifiées biologiques (minimum 70% du tissu)  
  • Procédés de production et de transformation respectueux de l’environnement
  • Respect des conditions de travail définies par les conventions de l’Organisation internationale du Travail (respect des droits des salariés, salaires justes, liberté syndicale, sécurité sanitaire, pas de travail des enfants, pas de travail forcé et horaires de travail décents, etc.)
  • Absence d’utilisation d’intrants dangereux comme les métaux lourds toxiques, les solvants aromatiques, etc.

Bon à savoir : Si le label GOTS est apposé sur une étiquette, c’est que le vêtement fini a bien coché toutes les cases garanties par la certification. S’il n’y a pas le label et que la marque communique sur du « coton bio labellisé GOTS » par exemple : méfiance ! Une marque peut très bien acheter du coton biologique certifié et le transformer en T-shirt dans des usines aux conditions de travail douteuses. C’est souvent ce qui se produit dans les collections « Green » des grandes enseignes de fast fashion.

Si l’organisme GOTS rappelle bien qu’il est interdit d’« utiliser le logo GOTS ou une référence à une certification GOTS sur le vêtement fini si la certification GOTS est uniquement valide pour des étapes intermédiaires ou pour des composants spécifiques du produit », il s’agit tout de même d’une pratique que l’on retrouve fréquemment.

Global Recycled Standard

Le label Global Recycled Standard (GRS) s’intéresse avant tout à la mise en avant des matières recyclées, mais s’appuie également sur des critères environnementaux et sociaux.

Ses garanties :

  • Le vêtement est constitué au minimum de 50% de matière recyclée
  • Usage contrôlé de l’eau et de l’énergie et impact carbone contrôlé
  • Respect des conventions de l’Organisation internationale du Travail
  • Absence de substances classées dangereuses pour l’environnement et / ou la santé humaine par la législation REACH

Certification B Corp

B Corp est une certification qui concerne la démarche globale d’une entreprise sur les questions sociales et environnementales. Elle ne labellise donc pas un produit en particulier, mais l’engagement et les efforts d’une marque.

En plus de critères stricts sur les pratiques de l’entreprise, la question porte avant tout sur sa raison d’être et sa mission. Cherche-t-elle à avoir un impact positif et à être, non pas la meilleure entreprise du monde mais la meilleure entreprise pour le monde ?

Labels mode éthique – Éthique

Fair Wear Foundation

La Fair Wear Foundation est une fondation indépendante qui travaille en collaboration avec les entreprises adhérentes pour améliorer et assurer des conditions de travail justes et équitables dans l’industrie textile.

Elle travaille à garantir le respect des conditions de travail définies par les conventions de l’Organisation internationale du Travail (respect des droits des salariés, salaires justes, liberté syndicale, sécurité sanitaire, pas de travail des enfants, pas de travail forcé, horaires de travail décents, etc.) et impose des relations de travail juridiquement déclarées.

Il ne s’agit donc pas d’un label apposé pour valider des pratiques, mais plutôt d’un témoin de l’engagement de la marque pour davantage d’éthique sur ses lignes de production.

Max Havelaar

Vous avez certainement déjà vu ce label sur l’emballage de votre tablette de chocolat ou de vos sachets de thé. Il certifie que les matières premières ont été cultivées et récoltées dans les règles du commerce équitable. Le label Max Havelaar ne certifie donc pas le vêtement fini, mais seulement la reine des fibres de l’industrie textile : le coton.

Ses garanties :

  • Coton cultivé et ramassé par une exploitation familiale
  • Respect des conventions de l’Organisation internationale du Travail
  • Prix minimum garanti aux producteurs, en cas d’effondrement des prix
  • Prime de développement versée en plus du prix d’achat du coton
  • Absence de cultures OGM (mais pas des pesticides !)

Origine France garantie

Il s’agit d’une véritable garantie contre le « faux » made in France. L’obtention de la certification se fait sur deux critères cumulatifs que les entreprises doivent nécessairement satisfaire :

  • Plus de 50% du prix de revient du vêtement doit avoir été dépensé en France
  • Le vêtement prend ses caractéristiques essentielles en France, c’est-à-dire qu’a minima la confection intervient en France. Ajouter un bouton ou une braguette à un pantalon ne suffit pas !

Entreprise du Patrimoine vivant

Le label Entreprise du Patrimoine Vivant est une marque de reconnaissance de l’État mise en place pour distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.

Pour être labellisées, les entreprises doivent détenir un savoir-faire rare reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité.

Labels mode éthique – Éthique animale

Peta

Ce label est attribué par PETA, une association internationale à but non lucratif dont le but premier est de protéger le droit et la dignité des animaux. Cette certification garantit que les vêtements certifiés ne contiennent aucune matière animale (laine, cuir, soie, etc.).

Bon à savoir : la certification PETA est déclarative, ce qui signifie que les marques remplissent une « déclaration d’assurance » attestant que les vêtements ne contiennent aucune matière animale. Aucun audit n’est effectué par PETA. Cette certification peut ne s’appliquer qu’à certains produits de la marque.

Labels mode éthique – Impact environnemental et toxicité

Cradle to Cradle

Le label Cradle to Cradle s’intéresse avant tout à la circularité des ressources et concerne prioritairement des vêtements qui sont dès le départ conçus et pensés pour valoriser leur fin de vie. Il existe 5 niveaux de certification (Basic, Bronze, Silver, Gold et Platinum), forcément indiqués sur l’étiquette.

Ses garanties :

  • Le vêtement est conçu de telle façon qu’il ne constitue pas un déchet, mais une future ressource (facilité de désassemblage, choix de la matière, etc.)
  • Absence de substances dangereuses pour la santé
  • L’impact carbone de la fabrication du vêtement est nul ou largement réduit par l’utilisation de sources d’énergie renouvelables
  • Absence de pollution de l’eau et de gaspillage de cette ressource
  • Minima sociaux garantis

Bluesign

Le label Bluesign n’est pas apposé après audit sur un produit ou une entreprise pour garantir tout un ensemble de critères, mais correspond davantage à une preuve que la marque est engagée dans une réelle réflexion sur l’impact à la fois social et environnemental de l’ensemble de sa chaîne de production. Elle n’est pas forcément parfaite, mais elle essaye !

En adoptant la norme Bluesign, une entreprise affirme sa volonté de se lancer dans une démarche de transparence et d’amélioration continue avec l’aide du réseau Bluesign qui recense et travaille avec des ateliers de production à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement textile. Ces ateliers répondent à des critères stricts et en constante évolution :

  • Absence de substances dangereuses pour la santé et l’environnement
  • Usage raisonné et restreint des ressources énergétiques et des matières premières
  • Impact carbone limité et absence de pollution des sols et des eaux
  • Santé des travailleurs sur leur espace de travail

Labels mode éthique – Impact environnemental

Better Cotton Initiative

L’association BCI est à l’initiative de WWF en collaboration avec de grandes enseignes de la mode (Adidas, Gap Inc., H&M, etc.). Elle établit des bonnes pratiques que ses membres s’engagent à mettre en place avec le temps pour une culture plus écoresponsable du coton (réduction des pesticides et de la consommation d’eau, qualité des sols de culture, etc.). Better Coton Initiative ne donne aucune garantie de réalisations et il n’existe pas de critères pour mesurer l’atteinte des objectifs. Peut mieux faire…

EU Ecolabel

L’EU Ecolabel n’évalue pas la composition ni l’origine du produit, mais son impact environnemental tout au long de sa durée de vie : extraction des matières premières, fabrication, distribution, et même recyclage ou élimination.

Le cahier des charges s’intéresse notamment à l’usage des produits dangereux pour la santé et l’environnement, à la gestion de l’eau et des déchets toxiques. Il garantit que l’impact environnemental du cycle de vie des produits est réduit par rapport aux autres produits similaires sur le marché.

Labels mode éthique – Non-toxicité

OEKO-TEX Standard 100

Le label Oeko-Tex Standard 100 est plutôt répandu dans l’industrie textile, et assure la non-toxicité des éléments testés. Il peut certifier le vêtement final et complet, ou seulement un ou des éléments entrant dans sa fabrication : matière première, teintures et autres substances utilisées, boutons, zips, broderies, etc.

Le label garantit que le vêtement ne représente pas de danger pour la santé du consommateur.

Bon à savoir : Oeko-Tex propose aux entreprises de participer au programme « MADE IN GREEN » permettant au consommateur d’avoir une visibilité totale sur les étapes de production du vêtement : les pays dans lesquels elles se déroulent, les produits chimiques entrant dans sa fabrication, etc. Dans le cas où la marque se prête au jeu, signe d’une grande transparence, un numéro à saisir sur le site d’Oeko-Tex ou un QR code est présent sur l’étiquette du vêtement.

OEKO-TEX Leather Standard

Le label Oeko-Tex Leather Standard certifie la non-toxicité des vêtements ou accessoires en cuir (gants, sacs à main, ceintures, etc.). Le cuir étant soumis à beaucoup de traitements chimiques et procédés toxiques, la certification repose spécifiquement sur l’absence de ces substances dangereuses pour la santé, selon un cahier des charges strict et un catalogue de plusieurs centaines de produits chimiques évoluant avec les connaissances scientifiques.

J’espère que ce récap vous aidera à y voir plus clair !

*** Céline ***

Les bijoux ROBIN PARIS // Label FAIRMINED

bijoux robin fairmined

Je n’ai jamais collectionné les bijoux. Ceux que je porte ont tous beaucoup de sens pour moi, et souvent une histoire. Certains sont attachés à des souvenirs, d’autres sont des déclarations d’amour. Oui, maintenant que j’y pense, beaucoup de mes bijoux sont des déclarations d’amour. Est-il possible, d’ailleurs, d’offrir un bijou à quelqu’un sans l’aimer ?

Si j’ai eu quelques bijoux fantaisie, j’ai surtout porté des bijoux capables de me suivre pour toujours. Des bijoux que ceux qui me connaissent bien reconnaissent tant je les ai portés. Ils finissent par savoir d’où ils viennent, et aussi ce qu’ils racontent de moi. Comme un parfum qui laisse votre souvenir.

Un bijou peut traverser les siècles et transmettre des histoires. Des histoires d’amour donc. Inaltérable malgré l’épreuve du temps, il témoigne de tellement d’aventures ! Voilà pourquoi j’ai toujours privilégié des bijoux en or et en argent : ils sont indémodables, indestructibles et porteurs de messages.

Pour moi, choisir des boucles d’oreilles en or ou en argent revenait à faire le bon choix. Je choisissais le durable, le noble, le travail de l’artisan.

C’est donc pleine de convoitises que je me suis approchée du stand de la créatrice de ROBIN PARIS lors d’une vente de créateurs. Et puis, en m’approchant, je remarque un label mis en évidence : Fairmined. Intriguée, et sur le point de découvrir, une fois de plus, quelque chose que je ne soupçonnais pas, je lui demande ce que cela signifie.

Le voile de l’inconscience

Lorsque l’on porte un bijou, comme lorsque l’on porte un vêtement d’ailleurs, on a souvent tendance à oublier qu’il est le résultat du travail d’autres êtres humains. J’avais pour ma part occulté le fait que les matériaux nécessaires à la fabrication de mes bijoux avaient été extraits par la force et le courage de gens comme vous et moi.

J’avais tout simplement occulté ça. Je ne voyais plus que le travail d’orfèvre et de grande délicatesse des petites mains menues des créateurs bijoutiers, souvent installés dans leur atelier parisien. Je me contentais de ça sans doute, pensant que les minerais arrivaient jusqu’à Paris par vol de colombes… Que sais-je…

Il ne m’a pourtant fallu qu’un mot ou deux de sa part pour lever le voile. Vous savez, le voile de l’inconscience ? Bien sûr que l’or et les minerais précieux étaient extraits par des êtres humains, bien sûr que ça se passait loin de chez moi dans des pays où les droits des travailleurs sont quasi inexistants, bien sûr que ça creusait des inégalités. Bien sûr que ça faisait mal au cœur.

Bien sûr.

Comme un souvenir refoulé qui fait tout d’un coup surface, je savais tout ça : les conditions de travail très peu mécanisées à la limite du supportable avec des postures contraignantes et des températures suffocantes, l’exposition à des vapeurs toxiques, les vibrations, beaucoup de bruit. L’absence de mesures de sécurité, des salaires bas, le travail des enfants, je savais tout ça. Aux conditions de travail s’ajoutaient les dégâts sur l’environnement d’une pratique irraisonnée : des territoires entiers transformés en paysages lunaires, la pollution des sols et des eaux par l’usage de produits chimiques. Je savais tout ça.

bijoux robin fairmined

Le label Fairmined

Le label Fairmined garantit que l’or provient de mines autonomes, responsables et artisanales. Il assure aux mineurs un prix juste pour l’extraction de leurs minerais, ce qui les encourage à entreprendre et à continuer une exploitation raisonnée et éthique.

Le label garantit non seulement de bonnes conditions de travail pour les mineurs, mais assure également un impact environnemental réduit par la limitation des produits toxiques utilisés et la protection des sols et des cours d’eau.

label fairmined

Les bijoux ROBIN PARIS

Un or dont elle pouvait être fière, voilà ce que Cendrine Robin voulait pour ses bijoux ROBIN PARIS. Car les bijoux ont une histoire, elle le sait. Alors si on pouvait éviter de l’écrire avec un poids sur la conscience…

Tous ses bijoux sont des créations originales qu’elle a d’abord rêvées, puis dessinées pour enfin leur donner vie dans son atelier à Paris. Pour ça, elle étudie chaque contour et chaque reflet, et façonne le moindre détail avec expertise et amour.

L’histoire d’amour, on y revient. Si ses bijoux m’ont attirée lors de cette vente de créateurs, ce n’est en effet pas pour rien : des créations contemporaines, hyper graphiques et épurées, qui en disent beaucoup sans trop en montrer. Des jeux de lumière étonnants qui attrapent l’œil et ne le rendent pas, des pierres et des métaux précieux à la noble élégance, une finesse que j’aimais beaucoup. La fragilité et l’immortalité, c’est ça qu’il y avait sur la table de Cendrine lorsque je l’ai rencontrée ce jour-là.

Ses créations sont des petites séries, voire des pièces uniques. Les pierres sont en effet choisies une à une, pour leur couleur, leur clarté ou leur forme. Elles proviennent toutes de vendeurs qui peuvent retracer leur parcours. De petits trésors en somme !

Je crois que mes boucles d’oreilles parlent d’elles-mêmes : sobres et élégantes, d’une finesse irréprochable, elles accrochent l’œil tout de suite. En plus d’être sublimes, elles participent à un monde meilleur et l’or dont elles sont issues devrait être la norme.

Et si on racontait de belles histoires d’amour nous aussi ? Allez hop, allez faire un tour sur la boutique en ligne de ROBIN PARIS !

bijoux robin fairmined

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bijoux robin fairmined

Les cuirs vegan : quoi choisir ?

Voilà une dizaine d’années que je n’ai plus acheté de cuir animal de première main. Ce choix s’appuie sur des raisons éthiques et écologiques, mais il a parfois été questionné par d’autres réflexions transverses sur l’impact réel des alternatives proposées. Aaah qu’il est long et difficile le chemin de celle ou de celui qui cherche à mieux faire ! La complexité des enjeux amène des questionnements sans fin et des calculs de cycle de vie que, bien souvent, nous ne sommes pas en capacité de faire.

Cyrielle, la fondatrice de ZEBRA, une boutique en ligne multi-marques engagée proposant des chaussures et des sacs vegan de marques éthiques et responsables, m’a écrit il y a quelques mois pour me proposer de parler de sa démarche. Mais vous l’aurez compris, parler de cuirs vegan sans rattacher le sujet à toutes les remises en question qu’il suscite chez moi, me paraissait incomplet et quelque peu malhonnête ! À l’image des marques dont je choisis de présenter la démarche, celle de Cyrielle est profondément consciente et renseignée. Elle a tout de suite accepté que je présente mes réflexions dans un article nuancé et détaillé.

Que choisir ? Le cuir animal est-il une solution écologique ? Quelle est la vérité derrière la production de ces cuirs vegan dont on nous vante les mérites ? Quelle est l’alternative la plus écologique ? À quoi faut-il faire attention, et quelles sont les questions à se poser ?

Je vais tenter dans cet article de rassembler les questionnements et les réponses auxquels j’ai pu aboutir ces dernières années. J’espère que cela vous permettra de repartir avec quelques clés de compréhension pour faciliter vos choix et réflexions. Plongeons dans le monde mystérieux des cuirs vegan !

Pourquoi chercher à éviter le cuir animal ?

Commençons par le commencement : pourquoi faire le choix de ne plus acheter de cuir animal de première main ?

Il s’agit évidemment d’un choix personnel, mené par toutes sortes de réflexions éthiques et écologiques.

L’impact éthique et environnemental du cuir

Je suis végétarienne depuis une dizaine d’années. Je ne souhaite donc pas soutenir l’industrie de la viande qui fonctionne main dans la main avec celle du cuir. Même si l’on pourrait penser que les peaux sont des “déchets” de l’industrie de la viande, la réalité est en fait bien plus complexe. Le commerce des peaux animales, sous-produit de l’élevage, représente une part importante des revenus de celui-ci. Il soutient donc financièrement, qu’on le veuille ou non, ces pratiques d’élevage sur lesquelles le consommateur n’a que peu de visu (et qui sont souvent intolérables).

D’un point de vue environnemental, plus de 250 produits chimiques sont nécessaires pour traiter les peaux, dont certains hautement toxiques (chrome VI, formaldéhyde, mercure, cyanure ou arsenic). En 2016, l’ONG Pure Earth a établi un rapport plaçant les tanneries en 4ème position dans son top 10 des industries les plus toxiques au monde. Les produits chimiques se déversent dans les sols et les eaux qui sont ensuite utilisés par les populations locales. Des troubles et maladies graves peuvent en résulter. L’usage de certains produits est d’ailleurs interdite en Europe. Ce sont les pays asiatiques, souvent moins réglementés et encadrés, qui ont l’apanage de leurs conséquences désastreuses.

À cette pollution chimique s’ajoute celles directement liées à l’élevage : pollution aux nitrates, rejet de méthane, déforestation massive pour la création d’immenses exploitations de soja destinées à l’alimentation animale (80 % de la forêt amazonienne aujourd’hui abattue l’est pour l’industrie de la viande et du cuir selon un rapport Greenpeace), importantes quantités d’eau et de denrées alimentaires, etc.

Des alternatives “propres” ?

Si vous faites le choix de continuer à acheter des produits en cuir animal de première main, veillez tout de même à mieux le choisir pour ne pas soutenir des pratiques d’élevage intolérables, ainsi que des procédés de fabrication dévastateurs.

Veillez à choisir du cuir au tannage végétal plutôt que chimique pour limiter son impact écologique, veillez à bien vous renseigner sur la démarche de la marque et sa transparence tout au long de sa chaîne de production, et intéressez-vous au cuir recyclé (qui contient cela dit une part de matériaux synthétiques) ou aux marques valorisant le cuir upcyclé.

De plus, si la question “animale” n’est pas un sujet pour vous, vous pouvez aussi vous renseigner sur le cuir de poisson : quels traitements des peaux ? quel type de pêche ? quel type d’élevage ? etc.

Faire le choix d’un cuir vegan

Nous y voilà. Quand on boycotte l’industrie du cuir et qu’on refuse d’acheter du cuir animal de première main, même upcyclé, on se tourne rapidement vers les nombreuses alternatives vegan qui existent sur le marché. Ananas, raisin, pomme… Comme l’impression, de prime abord, qu’il n’existe que des solutions parfaites à base de végétal ! Le marketing souvent trompeur autour de ces matières n’aide pas. Et c’est bien pour cela que je salue Cyrielle, la fondatrice de ZEBRA, de me laisser aborder ce sujet avec autant de transparence !

Vous le comprendrez rapidement, les alternatives au cuir se passent difficilement des matériaux synthétiques. En plus de puiser dans les ressources en pétrole et de représenter un problème au moment de leur dégradation en fin de vie, ce sont bien souvent des matériaux complexes à fabriquer, nécessitant des équipements de haute technologie et beaucoup d’énergie.

Vous êtes prêt.e.s pour un petit décryptage des alternatives existantes ? C’est parti mon kiki !

Les cuirs synthétiques

Le polyuréthane est de loin l’alternative la plus représentée sur le marché des chaussures et des sacs vegan ! Pas étonnant, c’est une matière avec beaucoup de qualités : peu chère, imperméable, souple, plutôt robuste.

Une solution 100 % plastique… Et qui dit plastique, dit ressource non renouvelable et limitée.

Et puis les faits sont là : le polyuréthane s’abîme avec le temps. Garder un sac ou un portefeuille en polyuréthane plus de 10 ans, et en parfait état de surcroît, relève de l’impossible ou demande des prouesses de précautions.

Bien sûr, si on choisit une marque consciencieuse et qui, en plus, choisit de travailler avec un « éco-polyuréthane », censé être plus durable et moins toxique, le produit durera sûrement davantage dans le temps. Mais il faut puiser dans les réserves de pétrole, appelées à manquer, et ça, ça n’a rien de durable.

Parmi les alternatives synthétiques, on retrouve également la microfibre, souvent présentée comme une solution plus durable que le polyuréthane, car plus robuste. Il s’agit d’une fibre la plupart du temps 100 % synthétique, habituellement un mélange de nylon et de polyester. Certaines microfibres présentent un mélange de coton et de polyester, mais leur empreinte écologique n’est pas forcément plus faible : elle dépend beaucoup de la culture du coton (usage des pesticides et de l’eau) qui reste généralement une inconnue pour le consommateur (et même pour la marque fabricante elle-même).


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Le liège

Le liège, quand on s’intéresse aux marques éthiques qui l’utilisent, est souvent issu de chênes portugais, gérés durablement et travaillé avec le savoir-faire du pays. La proximité de la matière première et du lieu de fabrication est un de ses atouts indéniables.

La récolte du liège est extrêmement réglementée et se fait de façon écologique. Les arbres sont soumis à une simple technique d’écorçage qui ne nécessite pas d’élaguer et n’endommage pas les chênes. La première récolte se produit quand le chêne-liège a 25 ans et se répète ensuite tous les 9 ans (le temps que les arbres régénèrent leur écorce). On extrait encore aujourd’hui l’écorce d’arbres vieux de plus de 500 ans !

Recyclable et biodégradable, le liège est un matériau propre qui se dégrade sans laisser de résidus toxiques. C’est une belle matière, oui, mais voilà : le diable est dans les détails ! Le liège a besoin d’un support pour se tenir, et ce support est la majorité du temps textile (polyester, coton, lin, chanvre…) ou en polyuréthane. En fonction de la nature du support choisi par la marque pour la fabrication, l’impact écologique du produit final n’est pas du tout le même, surtout que le rapport liège/support est environ de 50/50. Le problème, c’est qu’on n’a que très rarement d’informations sur ce support textile !


Sac vegan ATELIER INUA | Sac vegan CORKLANE | Portefeuille vegan CORKLANE


Le Piñatex ou cuir d’ananas

Le Piñatex est pour moi l’une des alternatives les plus vertueuses. C’est un matériau fabriqué à partir de fibre de feuilles d’ananas, d’ordinaire brûlées, car d’aucune utilité pour les fermes récoltantes. Le procédé de fabrication du matériau est à la base mécanique avec le séchage et le pressage des feuilles, mais devient chimique et beaucoup plus technique dans un second temps avec l’introduction de matières synthétiques servant de liant.

Important à connaître : Piñatex est l’une des rares alternatives à communiquer précisément sur sa composition, ce qui démontre une réelle volonté de transparence !

Composition :

  • 72 % de fibres de feuilles d’ananas
  • 18 % de PLA (bioplastique issu de l’amidon de maïs)
  • 5 % de bio-polyuréthane (fabriqué à partir de végétal et non d’hydrocarbures)
  • 5 % de polyuréthane

Le Piñatex est l’une des solutions vegan les plus écologiques du marché avec cette proportion plutôt faible de matériaux synthétiques dans sa composition (95% d’origine végétale et seulement 5% issu du pétrole). Il a de plus été testé par l’Institut indépendant pour le cuir et le cuir synthétique en Allemagne dont l’analyse conclut qu’il est aussi résistant à la charge et aux plis à répétition que le cuir animal.


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Le cuir de maïs

Le cuir de maïs est fabriqué à partir de déchets de maïs et d’une part assez importante de matériau synthétique en fonction de la technologie choisie.

Composition :

  • 30-50 % de maïs
  • 50-70 % de polyuréthane

Parfois, le polyuréthane est lui-même en partie biosourcé, ce qui augmente la part d’origine naturelle du matériau et limite donc le recours aux hydrocarbures (mais ne change rien à sa dégradation).


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Le cuir de papier

Le “cuir de papier” est une option intéressante avec une part synthétique dans sa composition relativement faible. Son aspect n’est pas semblable à celui du cuir animal, il faut donc en apprécier l’esthétique.

Composition :

  • 70-75 % de papier (issu de forêts certifiées FSC)
  • 25-30 % de latex synthétique fabriqué en Allemagne

Contrairement aux idées reçues, c’est un matériau extrêmement solide et résistant qui renforce son imperméabilité au contact de l’eau. Plus il prend l’eau, plus il se renforce !

Le cuir de champignons, ou Muskin

Le Muskin est l’une des options les plus vertueuses, puisqu’elle est 100 % végétale !

Le matériau est fabriqué à partir d’un champignon parasite des arbres des forêts subtropicales, le Phellinus ellipsoideus. Il ne contient aucune autre substance chimique ou synthétique.

Il est solide et résistant, mais son esthétique reste particulière et ne sera peut-être pas du goût de tout le monde !

Le producteur précise cependant qu’il peut être nécessaire d’y adjoindre une sous-couche textile/un support pour renforcer sa solidité. Difficile de trouver des produits finis l’utilisant pour savoir ce qu’il en est dans les faits.

Le cuir de pomme, ou Apple Skin

Le cuir de pomme est très à la mode, on en parle beaucoup et ses mérites sont souvent vantés. En premier lieu pour son aspect très similaire à du cuir animal. Il s’agit d’un matériau fabriqué en Italie à partir de déchets de pommes issues de l’industrie agro-alimentaire. Oui, mais pas seulement !

Composition dans le meilleur des cas :

  • 50 % de résidus de l’industrie de la pomme
  • 50 % de polyuréthane

En fonction de l’aspect souhaité, la part des résidus de pomme peut varier dans la composition, allant de 50 % dans le meilleur des cas à moins de 20 %.

La matière a également besoin d’un support pour se tenir, constitué le plus souvent de polyester et coton.


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Le cuir de cactus, ou Desserto

Le cuir de cactus est un matériau assez récent développé au Mexique à partir de feuilles matures du cactus. La récolte se répète tous les 6 à 8 mois sans endommager la plante.

Un des principaux avantages de cette plante est qu’elle a besoin de très peu d’eau pour pousser et s’épanouir. Aucun système d’irrigation n’est nécessaire, le cactus se contente de l’eau de pluie. Une grosse partie du Desserto est fabriquée au Mexique mais les phases finales de production tendent, pour certains modèles, à se rapprocher du marché européen (notamment en Italie).

C’est un matériau annoncé comme offrant une haute résistance à l’abrasion, au frottement, à la déchirure, et à la traction.

Cette matière organique est mélangée à du bio-PU, mais les proportions ne sont malheureusement pas fournies par le producteur qui manque de transparence.

Il est simplement indiqué que la composition des “cuirs” Desserto va jusqu’à 65% de matière issue du végétal, ceci comprenant la poudre de cactus, les éventuelles huiles végétales et le bio-plastique rentrant dans la composition du bio-polyuréthane (les 35% restant étant donc issus du pétrole).

La matière a également besoin d’un support pour se tenir, constitué le plus souvent de 65 % polyester et 35 % coton.


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Le cuir de raisin, ou Vegea

Le cuir de raisin est fabriqué en Italie à partir des résidus des vendanges qui ne peuvent être utilisés. C’est ce qu’on appelle en viticulture le marc de raisin : la peau des raisins, les pépins, les branches ou les tiges.

Composition :

  • 55 % de marc de raisins et huile végétale
  • 45 % polyuréthane à base d’eau (c’est moins toxique et fabriqué sans solvant polluant)

Le cuir de raisin a besoin lui aussi d’un support pour se tenir, qui est plutôt intéressant puisqu’il s’agit de polyester recyclé.


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Les alternatives recyclées et recyclables

Des marques prennent le parti de concevoir leurs produits avec des matières synthétiques (voire naturelles !) recyclées. Cela permet de limiter l’usage de nouvelles ressources.

D’autres inscrivent leurs produits dans un cercle de production-recyclage-production, en pensant le produit dès le départ pour qu’il soit facilement recyclé et que ses matériaux puissent être réemployés. De nombreuses marques vendues sur Zebra Vegan Shop proposent par exemple de récupérer les paires usées afin d’en gérer elles-mêmes la fin de vie !

Le Seaqual est un exemple intéressant, constitué de polyester recyclé à 100 %. Son approvisionnement en matière provient à 10 % de déchets des océans (filets de pêche, bouteilles en plastique récupérées dans les océans, etc.). C’est un matériau labellisé GRS, garantissant qu’il est issu a minima de 50 % de fibres recyclées, et que les conditions sociales et environnementales tout au long de sa chaîne de production correspondent au cahier des charges du label.


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Le textile

Le textile reste une option intéressante pour contourner le cuir, que ce soit pour des chaussures, des sacs ou des manteaux.

L’impact écologique des produits textiles dépendra de la matière utilisée évidemment (on peut retrouver des chaussures en lin français comme des chaussures en polyester), ainsi que des traitements qu’ils auront reçus. Les textiles à favoriser : le lin, le chanvre, le coton bio, le polyester recyclé.

Le recyclage semble aussi plus évident avec ce genre de solutions. Les matériaux complexes des cuirs vegan, au contraire, et à moins d’être conçus dès le départ avec un plan pour leur fin de vie, sont aujourd’hui, pour la plupart, impossibles à recycler.

Conclusion

Aïe aïe aïe, on sort de là avec un vrai mal de tête ! Comme toujours, tout se nuance et rien n’est tout blanc ou tout noir.

Lorsqu’il n’existe pas de solution parfaite, voici la règle à suivre :

  • Choisir une option que l’on va aimer et garder longtemps
  • Choisir une option de bonne qualité qui va durer dans le temps, et en prendre soin
  • Choisir une option qui a été fabriquée dans de bonnes conditions afin de soutenir la démarche d’une marque engagée
  • Se tourner vers la seconde main, pour trouver une alternative en cuir vegan ou bien en cuir animal si cela nous convient davantage.

Le tout est de trouver les options qui nous correspondent le mieux en terme d’esthétisme, de durabilité, et de composition. Avec tous les outils que nous avons désormais, on pourra faire des choix, peut-être imparfaits, mais conscients. Et c’est bien là le plus important !

Gare au marketing qui est parfois trompeur et qui omet bien souvent une part de la réalité… Gardons cependant un œil sur les innovations qui pourraient bien un jour apporter une solution satisfaisante en tout point !

Zebra Vegan Shop rassemble des marques engagées qui croient dur comme fer en leurs solutions. Sans parler d’être “parfaites”, elles s’attachent à produire en Europe (parfois en France !) dans de bonnes conditions sociales et environnementales. Si vous cherchez un sac ou des baskets vegan, c’est par là que ça se passe 🙂

Alors, vous choisissez quelle option ?

*** Céline ***

Artisans de Noël – Volet 2

Vous l’attendiez, le voilà ! Le deuxième volet de ma sélection d’artisanat pour Noël ! Si vous aviez loupé le premier volet, c’est par ici ! Pour d’autres idées de cadeaux, j’ai aussi tourné une vidéo il y a quelques semaines avec des cadeaux de Noël éthiques et responsables !

Cette fois-ci encore, je suis allée chercher des artisans et artisanes, soit de la communauté Iznowgood, soit conseillé.e.s par vous ! Ça nous fait encore près de 40 nouvelles idées pour Noël, ou pour tout le reste de l’année !

Des gens qui mènent leur projet de A à Z et qui créent eux-mêmes la valeur des produits qu’ils vendent. Il y en a des beaux projets à soutenir, et en voilà certains !

Décoration

1. Mobile bébé Éveil perlé – Émeline crée près de Nantes des accessoires et de la décoration pour bébés avec des perles, du bois et de la corde de macramé.

2. Kit de tissage Atelier Poëtis – Morgane est artisane et tisserande d’art dans le Tarn-et-Garonne à Montauban. Elle fabrique des accessoires et objets de décorations tissés et confectionnés à la main sur un métier à tisser traditionnel avec des fibres et des matières upcyclées (dénichées dans des vides greniers, Emmaüs, ou données par des proches).

3. Création Maille Fabrique – Marine et Fabienne, deux amies, font des créations personnalisées sur commande d’accessoires en tricot et crochet. Pour passer commande, n’hésitez pas à leur envoyer un petit message sur Instagram !

4. Vinyle découpé de DiscArtDeco – Lola et son compagnon sont artisans chantourneurs du sud du Périgord. Ils récupèrent d’anciens disques vinyles hors d’usage pour les recycler en objets de décoration. Il n’y a pas de laser ou de découpe numérique, la découpe est 100% artisanale !

5. Bouquet de Cosmos en papier Des fleurs en hiver – Cécile fabrique des fleurs en papier à partir de papier crépon de haute qualité, fabriqué en Europe et provenant de forêts gérées durablement et certifiées FSC.

6. Luminaires Holistudio – Hortense et sa maman Emma fabriquent en Touraine des luminaires et éléments de décoration divers. Elles portent ensemble ce projet autour de la lumière, de l’upcycling et de la mise en valeur de fibres naturelles comme le papier, la soie, le coton ou les rabanes. Elles créent des lampes baladeuses, à pincer, ou à suspendre sur des patères “faites main”, mais aussi des lanternes, des appliques murales, des coussins, et d’autres éléments de décoration. Pour toute commande, n’hésitez pas à les contacter sur Instagram (sur Holistudio ou sur le compte d’Emma).

7. Vase Censis Rubliss – Clémence fabrique des bijoux et des éléments de décoration dans son atelier en Charente-Maritime.
Ses créations sont faites à la main et sur place, à partir de matières 100% végétales provenant de France, et de coquilles d’huîtres ou de moules du bassin Marennes- Oléron recyclées, directement récupérées chez les ostréiculteurs et les restaurants.

8. Lampe Ingénieuse Création – Mathilde fabrique à la main des fleurs géantes à partir de mousse thermoformée dans la région bordelaise. Elle crée notamment des lampes en forme de fleur.

9. Tirage d’art Encre et Pacotilles – Sylvia est aquarelliste à Rennes. L’ensemble de son travail est imprimé sur du papier certifié et réalisé en Bretagne, avec une conservation garantie de 70 ans.

10. Miroir Mes précieuses minutes – Stéphanie propose des objets de décorations et des accessoires en macramé personnalisables et tissés à la main dans les Pyrénées orientales.

Bijoux

1. Collier Nekala – Léa s’est formée à la bijouterie en autodidacte. Elle crée des bijoux précieux dans les Bouches-du-Rhône, en argent et en vermeil, en veillant à ce que l’argent massif qui sert de base pour tous les bijoux soit recyclé et fourni en France. Certaines techniques requièrent l’intervention d’autres artisans français engagés (cire perdue, sertissage).

2. Boucles d’oreilles Klotoux – Clotilde fabrique à la main à Paris et à la commande des bijoux graphiques et intemporels en argent recyclé.

3. Collier Dryades et Copeaux – Léna crée des bijoux en bois qu’elle sculpte à la main dans son petit atelier breton. Elle utilise de l’argent certifié RJC pour ses apprêts, du bois revalorisé, des pigments minéraux et un vernis fait-maison.

4. Collier esa – Angeline crée des bijoux à Clermont-Ferrand avec l’aide d’une artisane joaillière qui s’occupe de la production et de la finition des pièces. La touche finale est réalisée par Angéline, notamment le sertissage des pierres sélectionnées auprès de prospecteurs passionnés de minéralogie.

5. Collier Lucie Bir – Lucie est bijoutière autodidacte et réalise des bijoux essentiellement en argent recyclé et en matériaux déjà présents dans la nature ou déjà existants. Elle réalise tout à la main, du dessin à la fabrication, jusqu’à la recherche de pépites dans la nature, en passant par la communication, l’expédition, etc. Elle choisit de travailler avec des fournisseurs locaux pour les matières premières ou les emballages et n’expédie qu’en France pour limiter l’empreinte carbone.

6. Boucles d’oreilles Labelleaubois – Elisabeth est céramiste depuis 23 ans ! Elle crée des petits bijoux romantiques et poétiques en porcelaine et or sur la Côte d’Azur.

Zéro-déchet et vie pratique

1. Pochette et chouchou Julifeisgreen – Julie fabrique à Lille des créations zéro déchet pour toute la maison dans des tissus certifiés GOTS. Sur sa boutique, on peut retrouver : des sachets de thé réutilisables, des cotons lavables et des pochettes pour savons nomades et brosses à dents, des charlottes alimentaires et essuie-tout réutilisables…

2. Coffret de savons La savonnerie buissonnière – Initiée à la fabrication de savons auprès d’un Maître savonnier français, Nathalie fabrique des savons dans le Lot avec des ingrédients bio issus de nombreux producteurs du Sud-Ouest.

3. Kit zéro-déchet Dès demain – Alice et sa sœur proposent des alternatives aux produits jetables du quotidien en créant des produits utiles et bien pensés, lavables et réutilisables. Elles fabriquent les produits à la main dans leur atelier à côté de Toulouse à partir de tissus certifiés biologiques et des colorations sont 100 % végétales.

4. Protège carnet de santé Petite Chinette – Créations artisanales d’accessoires zéro-déchet en Charente-Maritime.

5. Savons Klapotis – Élodie est maître savonnier à Nantes et crée à la main une gamme de 7 savons saponifiés à froid avec des ingrédients d’origine naturelle et issus de l’agriculture biologique.

6. Conférencier Atelier Lily B – Lily est maroquinière et travaille avec des matériaux français et naturels (cuir ou toile lin/coton) à Barbezieux en Charente. Elle a pensé ses modèles afin d’économiser au maximum la consommation de matière et son temps de travail pour proposer des prix raisonnables sur des articles avec des matériaux de qualité et une belle façon.

7. Carnet relié Béatrice Becquet – Béatrice crée ses carnets entièrement reliés à la main. Les couvertures sont ornées de toile décorée d’impressions végétales écologiques de plantes sauvages ou cultivées. Des totebags et tissus imprimés sont également disponibles.

Bougies et Porcelaines

1. Bougie Madame Simone – Des bougies et fondants parfumés composés de cire de soja sans OGM et sans pesticides, et fabriqués dans les Bouches-du-Rhône. Les parfums utilisés sont élaborés à Grasse et ne contiennent ni CMR ni phtalates. Tous les produits sont décorés de fleurs séchées.

2. Mug MSG Céramique – Maureen fabrique toutes ses pièces à la main de façon artisanale en associant les techniques traditionnelles de Limoges, le tournage de plâtre, la Porcelaine et l’Artisanat Provençal, l’estampage, l’émaillage et la recherche d’émaux. Son atelier est situé au cœur de la capitale de la céramique, à Vallauris.

3. Vase La Dame Céramique – Margot fabrique à Mèze (Hérault) des céramiques et décorations colorées et singulières, faites
entièrement à la main dans son atelier. Elle travaille le grès et la porcelaine et privilégie la mono-cuisson pour des raisons
écologiques.

4. Bougie La bougie phare – Manon fabrique entièrement ses bougies sur le Bassin d’Arcachon. Elle utilise de la cire de soja et des fragrances françaises sans CMR (cancérigène mutagène et reprotoxique).

5. Tasse Minimal Ceramics – Ophélie fabrique en Haute-Savoie des créations minimalistes en céramique en ayant choisi le grès comme terre à travailler.

6. Bougie Un parfum dans ma maison – Camille est “créatrice de bougies gourmandes”. Entièrement faites main, ses bougies végétales sont fabriquées artisanalement dans son petit atelier situé à proximité d’Angers. Elles ne contiennent que des ingrédients naturels : cire de soja biologique et colorants naturels.

Mode et textile

1. Écharpe Fil à muse – Valérie réalise dans le Val-d’Oise tout type de tissage (écharpes, plaids, coussins…) sur un métier à tisser traditionnel en bois et elle utilise le plus possible de fils provenant de filatures françaises et européennes. Elle privilégie les matières naturelles telles que la laine, l’alpaga, l’angora et le cachemire pour les matières animales, et le lin et le chanvre pour les matières végétales. Possibilité de tissage sur-mesure. Merci à Marjorie, sa nièce, de m’avoir proposé de parler de son travail 🙂

2. Gants Le Modeste – Laetitia propose des bonnets et gants en laine de mérinos d’Arles tricotés et filés dans le Tarn dont elle fait elle-même les teintures avec des plantes. Chaque accessoire a vécu 6 h de cuve et 3 lavages. Elle n’utilise aucun gant et les cuves peuvent être vidées dans le jardin. Aucune substance chimique nocive n’est utilisée.

3. Chouchou Seconde table – Jennifer métamorphose des nappes qu’elle a elle-même chinées, et leur offre une nouvelle vie plus poétique en confectionnant des chouchous dans le Val-de-Marne. Avec l’aide d’une couturière située à 20 km de chez elle, elle transforme également ces nappes en chemisiers, tous uniques, par leur taille, leur histoire et leur confection.

4. Zafu Atelier Radis – Costinela crée à Paris des accessoires de yoga, notamment des housses pour transporter le tapis de yoga ou des coussins Zafu, ainsi que des petits accessoires zéro-déchet avec des tissus upcyclés.

5. Bandeau Entrechat – Alicia crée à Montauban des accessoires de mode à partir de textiles qu’elle chine (vêtements et foulards, principalement), mais également de “mercerie” de seconde main (des bretelles de pantalon en guise d’élastiques pour les bandeaux, des anses de sacs ou ceintures en métal en guise de chaîne pour les bracelets, etc.). Elle diversifie même son activité autour de l’upcycling avec des bougies coulées dans de la vaisselle ancienne ou des bocaux de récupération.

6. Banane Mettre les voiles – Agathe confectionne sur la Presqu’île de Crozon en Bretagne des produits en voiles de bateaux et tissus nautiques revalorisés. La collection se compose principalement d’accessoires (chapeaux, bobs, bananes, trousses, etc.) et évolue avec les saisons et les demandes.

7. Bolster Husly Zafu – Cynthia crée artisanalement des accessoires de yoga dans les Alpes près du lac d’Annecy. Ils sont rembourrés avec des balles d’épeautre biologiques issues du décorticage de la céréale d’épeautre.

8. Doudou Mamie Boyington – Anne-Lise crée à la main et sur-mesure à Paris des accessoires de mode pour adultes et enfants.

9. Short Atelier Luyvon – Nolwenn réalise elle-même toutes ses créations, depuis le patron jusqu’à la pose de l’étiquette, dans son
atelier au bord du lac d’Annecy. Elle produit à la demande, à vos mesures, dans des tissus existants rachetés auprès de grandes maisons.


J’espère que ce nouvel article vous permettra de faire de jolies découvertes !

*** Céline ***

La mécanique du pull

C’est bien la première fois que le titre d’un de mes articles porte directement le nom d’une marque. Je choisis en général quelque chose de plus poétique, de plus mystérieux, en fonction des sujets que je décide d’aborder. Mais là, la mécanique du pull, je trouve que ça raconte déjà mille histoires en soi.

Alors, casquettes vissées sur la tête et munis d’une bonne caisse à outils, poussons la porte de l’atelier. Démarche assurée, le geste expert. Écoutez donc vrombir les machines. L’espace s’emplit du cliquetis des aiguilles. On va parler mécanique.

Mécanique du pull, même. Mécanique du pull bien fait, je dirais même.

Passage de l’ancre, l’atelier du 3ème

Tout commence dans l’atelier du 3ème, passage de l’ancre. Le passage est à ciel ouvert, il rassemble quelques jolies boutiques qui se sont entourées de jungle pour oublier les klaxons. À l’entrée du passage, un écriteau pose le décor “pulls 100 % recyclés et stylés, tricotés par des gens que l’on connaît”. Alors on s’engouffre.

Dans la boutique, l’humeur est plutôt joyeuse. Il y a de la couleur sur les portants, on a très vite envie d’y passer la main pour caresser les mailles. Jonathan fait quelques blagues, et Valérie a les cheveux en pagaille. Elle s’affère sur un dessin grandeur nature d’un pull complexe multi-points. Rien n’est laissé au hasard. Les détails sur les manches, le col, le choix des formes et des couleurs. Les pulls qu’imagine Valérie sont imprégnés de sa douce folie créative, ils sont pensés pour être aimés et portés longtemps et pour marquer un style et une identité tout à la fois.

C’est là que je m’exclame. Mais oui ! C’est bien ce dont la mode éthique a besoin. De créateur.ice.s de mode passionné.e.s, qui mettent la mode au centre de leur démarche, sans oublier tout le reste. Les sweats et les T-shirts en coton bio ne changeront pas l’industrie. Des vêtements bien coupés, bien pensés, désirables et stylés mais pour autant non soumis à l’éphémérité de la tendance, ça oui. Une mode qui peut exister par elle-même, avec le pré-requis essentiel d’avoir un impact environnemental réduit au minimum et un impact social positif au maximum.

Car nous pourrons, je crois, nous accorder très vite sur ce point : les pulls de La Mécanique du Pull sont incroyables ! Incroyables sur bien des aspects, nous le verrons, mais déjà, là comme ça, d’un premier coup d’œil. Ma meilleure amie a dit “oh là là”, ma maman a tout de suite voulu reprendre le tricot. Il y a un effet “whaou” presque immédiat, ils accaparent l’attention. On sait, au premier regard, que la qualité, ça rigole pas.

Il n’y a qu’à voir ces deux chef-d’œuvres. Le côté multi-points (qui exige des prouesses à l’étape du tricotage) et oversize du Cabaret sauvage, ou la coupe plus cintrée et originale de ce Vibrato couleur ocre…

La collection Femmes commence à être plutôt étoffée, mais figurez-vous qu’il y a aussi une collection Hommes pour les amateurs de mailles éthique et responsable !

La filature recyclée

Mais ces pulls-là, je vous l’ai dit, ils sont beaux à bien d’autres égards. À commencer par leurs fils 100% recyclés certifiés GRS qui sont soigneusement choisis pour leur confort et leur toucher.

Les fils recyclés que La Mécanique du Pull utilise proviennent soit de chutes de production, soit d’anciens pulls. Dans le cas des deux pulls que je porte sur les photos, les fils appartenaient avant à d’anciens pulls en maille. De quoi boucler la boucle de la circularité !

Et comme dans toute mécanique bien huilée, on connaît les fournisseurs et ils sont consciencieusement choisis. C’est pour cela que Valérie et Jonathan travaillent main dans la main avec une filature française et une filature italienne. Plus ils auront de fils recyclés à leur commander pour fabriquer des pulls, plus ces filateurs choisiront de filer des fibres recyclées. C’est le cercle vertueux de la production responsable, qui ne peut faire racine que soutenu par des comportements responsables de consommation, bien entendu. L’offre et la demande, tout ça tout ça…

L’atelier de Casablanca

Une fois que Valérie a imaginé les pulls et qu’ils ont mis la main sur de beaux fils recyclés qui correspondent à leurs critères en tout point, c’est au tour de leurs deux ateliers partenaires à Casablanca de prendre le relai. Ces ateliers, Jonathan et Valérie les connaissent et leur rendent visite depuis plus de 10 ans ! Serge, le papa de Jonathan, vit d’ailleurs à Casablanca, il a un contact très étroit avec les deux ateliers. C’est une collaboration qui s’inscrit sur le long terme, et tout le monde se tire vers le haut et se rend service. Comme une équipe élargie.

Pour certaines éditions limitées, La Mécanique du Pull fait aussi intervenir deux ateliers historiques de tricotage français. Bien sûr, le prix n’est pas le même, mais cela permet de soutenir le savoir-faire français et de trouver un juste équilibre !


Alors qu’en dites-vous, docteur ? La mécanique a l’air plutôt bien pensée et aboutie, à mon avis ça devrait rouler encore un bon moment ! Même si avec un peu d’huile de coude, c’est sûr, on va plus loin. Si l’on commence à soutenir de jolies marques éthiques, stylées et aux prix abordables, il y a peut-être moyen, un peu, je l’espère, de casser les codes et de faire repartir la machine, et pour longtemps !

Pour les parisiens, n’hésitez pas à franchir la porte de leur boutique du Passage de l’ancre dans le 3ème ! Ça sera l’occasion de voir, de toucher, voire d’essayer les pulls ! Et n’oubliez pas de dire que vous venez de ma part 🙂

*** Céline ***

*en partenariat (with love !) avec La Mécanique du Pull 🙂

Artisanat – Sélection de Noël

Le mois de novembre a démarré et, même si les températures actuelles ne nous permettent pas de nous projeter déjà sous le sapin, les projecteurs semblent doucement se diriger vers Noël. C’est un peu tôt pour se projeter, peut-être, mais pas forcément pour penser aux cadeaux que l’on voudrait offrir. C’est bien souvent lorsque les cadeaux sont achetés à la hâte au dernier moment qu’ils tombent un peu à côté, alors autant essayer d’y réfléchir en amont.

Et puis, lorsque l’on parle d’artisanat, mieux vaut, toujours, s’y prendre à l’avance ! Les délais de fabrication peuvent être longs, ou les pièces très limitées. C’est pour cela que je m’y prends un peu en avance cette année, j’avais envie de mettre en avant le travail des artisans de la communauté Iznowgood ! Je me dis que ça peut être chouette de se soutenir entre gens sympathiques 🙂

J’ai donc publié une story sur Instagram il y a quelques semaines demandant aux artisans de ma communauté de m’envoyer un mail pour me parler de leur travail. Je n’ai gardé que 40 projets qui correspondaient, pour moi, au travail d’artisanat, c’est-à-dire pour lesquels la partie “faire” est le cœur de métier. Vous verrez que, bien souvent, ces projets sont portés de A à Z par une seule et même personne passionnée ! Je vous laisse découvrir tous ces trésors qui sont pour la plupart de vrais projets de vie, des univers entiers, des sensibilités à découvert. Aidons-nous les uns les autres !

Les bijoux artisanaux de Manora

Manon, c’est l’hôte de cette sélection. Quand on a discuté de ce que l’on pourrait faire pour mettre en avant Manora à cette période si importante pour les artisans et les petits créateurs, elle m’a proposé de présenter Manora au même titre que d’autres artisans que j’aurais souhaité mettre en avant. Ce qu’elle voulait, c’était avant tout que je mette l’accent sur ces métiers du “faire”, sur ces gens qui ont de l’or entre les mains et qui passent leurs journées à créer, à faire émerger quelque chose de “rien”.

J’ai trouvé sa démarche très élégante et fairplay alors je voulais lui accorder un petit paragraphe en préambule.

Manon, même si elle a démarré dans la vie active avec un parcours plutôt classique (et finalement le cas de beaucoup de personnes citées dans cet article), c’est une artisane dans l’âme. Elle a appris les bases de la joaillerie toute seule dans son coin ! Je vous parlais déjà de son histoire et de sa démarche dans un article répondant au doux nom de “L’or éthique pour tous“.

Manora, en plus d’être le travail d’une seule et même personne qui imagine et crée des bijoux toute seule en autodidacte, c’est aussi des bijoux éthiques et responsables en laiton recyclé, qu’elle recouvre ensuite avec de l’or recyclé ou certifié Fairmined ou RJC. Sur toutes ses fiches produit, Manon détaille les différentes étapes de la fabrication des bijoux. En plus d’être beaux, les bijoux de Manon s’inscrivent dans une réelle démarche engagée.

Il n’y a qu’à voir l’élégance de ces boucles d’oreilles pour comprendre l’univers graphique et épuré des créations de Manon !

Alors quoi de mieux qu’une hôte pareille pour accueillir tous les beaux projets qui vont suivre ?

ENFANTS

1. Sarouel évolutif, CréOFée. Isabelle crée en Vendée des vêtements évolutifs de la naissance à l’adolescence et commence à réaliser une gamme femmes casual et compatible grossesse et allaitement. Les vêtements permettent de conserver le vêtement au minimum 2 ans (1 vêtement = 4 tailles). Les tissus utilisés sont labellisés a minima Oeko-tex 100, voire GOTS.

2. Jouets en bois, Jouets des 3 pignons. En région parisienne (77), Laura fabrique et peint les jouets entièrement à la main, chaque pièce est unique. Le bois utilisé est issu de forêts françaises éco-gérées. Pour toute commande, n’hésitez pas à envoyer un message à Laura sur Instagram.

3. Mobile Marjo rie pliée en 4. Infirmière de formation, Marjorie a raccroché la blouse pour réaliser des créations en origami (et notamment pas mal de boucles d’oreilles) en région parisienne (91).

4. Livre “Au royaume des arbres”. Pauline est créatrice de livres en auto-édition sur la nature et pour petits et grands. Elle choisit avec soin et poésie les photos et les mots qu’elle y rassemble. Les livres sont imprimés en France, sur du papier issu de forêts durablement gérées avec des encres végétales et recyclables, et ils sont parfois même accompagnés d’une piste musicale !

5. Maison de poupée en bois, Les cabanons de Léon. Vicky crée elle-même à Bordeaux des maisons de poupées à partir de bois
(recyclé et non recyclé), de matériaux naturels recyclables, avec des produits de récup’ (chutes de tissus & de bois, produits du quotidien : capsules de café, pots de yaourt, bouteilles plastiques etc…).

6. Vêtements évolutifs Elnoria Couture de 0 à 6 ans (par exemple les sarouels font du 3-12 mois, puis 18-3 ans et enfin 4-6 ans). Laetitia crée elle-même les vêtements dans la Nièvre, en prenant soin de choisir des tissus certifiés GOTS ou a minima OekoTex Standard 100. Pour passer commande, il faut lui envoyer un message sur Instagram où elle présente ses créations.

7. Calendrier de l’Avent à remplir 100% papier, Quilling Art 88. Élodie est experte dans l’art du quilling qui consiste à enrouler des bandelettes de papier pour en faire des œuvres, des éléments de décoration ou des bijoux.

8. Peluche Sidonie la Souris Bidules et Bidouilles. Aurore fabrique des peluches en coton et lin (bourrage synthétique ou laine belge, au choix) de A à Z en Belgique, rien n’est sous-traité ni automatisé. Elle peut même broder un mot ou un prénom sur les peluches qu’elle réalise.

MODE

1. Top tube côtelé Jaaly. Parfois aidée de sa maman, Allyson conçoit et tricote elle-même à côté de Nice des pièces toujours très colorées et pleines de peps. Chaque création est faite à la demande, et il est souvent possible de choisir les couleurs de la pièce qui nous intéresse. Elle privilégie de travailler avec des fins de stock autant que faire se peut.

2. Robe 100% lin, Gold & Skie. Loïse développe et fabrique toutes les pièces elle-même dans des tissus 100% lin en provenance de Lituanie, depuis sa campagne ariégeoise. Elle vend uniquement à la commande et propose du sur mesure pour les longueurs, taille d’élastiques et plus.

3. Sac en macramé, À cœur et à cordes. Mathilde excelle dans l’art du macramé et crée elle-même de magnifiques sacs et décorations murales à Tahiti. Pour toute commande, n’hésitez pas à envoyer un message à Mathilde sur Instagram.

4. Banane 100% upcyclée, Atelier 1620. Graziella crée en Touraine des accessoires zéro-déchet pour le quotidien comme des sacs à vrac, des cotons démaquillants, des furoshikis, des éponges, ou encore une collection de kimonos pour bébé ainsi qu’une collection de sacs bananes. Elle privilégie toujours les tissus upcyclés sauf pour les créations qui sont destinées à un contact direct avec la peau pour lesquelles elle choisit du coton bio GOTS, fil à coudre compris.

5. Trousse de toilette Sewniq. Manon est française et vit aux Pays-Bas depuis deux ans et demi. Elle y coud des sacs, trousses et autres scrunchies en utilisant des tissus upcyclés ou des tissus neufs selon ce qu’elle trouve.

6. Lingerie sur-mesure Mara Von Sherwood. Marianne est créatrice de lingerie sur mesure, basée à Toulouse, depuis bientôt 2 ans. Issue d’une formation de costumière pour le spectacle, elle crée de la lingerie qui s’adapte à la diversité des corps et aux morphologies hors des standards. Pour toute commande, n’hésitez pas à envoyer un message à Marianne sur Instagram.

7. Kimono 100 % soie upcyclée Haykou. Lucile chine des tissus en fibres naturelles, principalement de la soie et du lin, qu’elle teint elle-même naturellement avec des fleurs et des végétaux. Elle réalise ensuite des pièces poétiques et féminines (kimono, caraco, chouchou, headband) dans son atelier à Annecy.

8. Robe en coton bio certifié GOTS Les pépites de Lakshmi. Anne est créatrice de vêtements pour enfants (de 3 mois à 12 ans) et adultes (hommes et femmes + vêtements d’allaitement) qu’elle crée elle-même de A à Z dans les Pyrénées orientales. Les tissus utilisés pour la confection sont soigneusement choisis en fonction de leur qualité et de leurs certifications GOTS et a minima OEKO TEX 100.

9. T-shirt en coton, Oslow/Co. Coralie confectionne de A à Z des pièces de mode “made in Saint Gilles croix de vie”. Elle dessine, fait les patronages, les prototypes, le choix des matières, la production, la mannequin, la mise en ligne sur le site et la communication ! Chaque modèle est unique, ou presque, selon le métrage de tissus qu’elle obtient, puisqu’elle utilise des tissus upcyclés et issus de fins de rouleaux (et souvent de maisons de couture).

DÉCO

1. Mobile de décoration, Lou d’Adélaïde. Lucile réalise à la main des objets de décoration inspirés de la nature en tissu rigidifié, bois revalorisé et papier en Alsace.

2. Sculpture lumineuse, M Ceramics. Marion réalise des sculptures lumineuses en grès ou en faïence chamottée avec de la verrerie vintage, mais aussi de petits objets de décoration. Tout est fait main, il ne s’agit que de pièces uniques. Pour toute commande, n’hésitez pas à envoyer un message à Marion sur Instagram.

3. Miroir en macramé, Grain de fantaisies. Ce miroir mural est conçu en macramé certifié Oekotex 100 dans les Alpes, par les mains expertes de Julie.

4. Calendrier 2023 Earthlightened. Annelise, aquarelliste en Auvergne, nous invite à nous évader en forêt tout au long de l’année 2023 avec ce calendrier imprimé sur du papier d’artisanat à Mozac (63) et qui reprend 12 de ses tableaux à l’aquarelle. On retrouve également sur son site des œuvres originales et des reproductions.

5. Miroir en cannage Lib’&Lul. Lucie, tapissière en ameublement de formation et artisane en cannage, réalise sur mesure des commandes de miroirs ou luminaires en cannage (il y a plein d’idées sur son compte Instagram). Pour les Bruxellois et les Réunionnais, et bientôt pour les Parisiens, il est possible de trouver certaines de ses créations en boutique.

6. Vase en porcelaine, Les petites porcelaines. Justine est céramiste et a un atelier-boutique à Vallauris. Toutes ses pièces sont uniques et créées sur place, et ses collections changent tous les ans.

7. Linogravure, Paperstry. Victoria fait de la linogravure – de la gravure sur linoléum – et des articles de papeterie (carnets, blocs-notes, calendriers, etc.) à La Rochelle.

8. Tasse à café en grès Atelier Jeannette. Laurène est céramiste et a un atelier-boutique à Vallauris. Toutes ses pièces sont uniques et créées sur place.

9. Bougie vaisselle chinée, Fleurs & Douceurs. Julie fabrique à Pau des bougies avec de la cire végétale européenne sans OGM ni pesticides, des parfums de Grasse sans agents mutagènes et cancérigènes, des fleurs séchées naturelles et des paillettes biodégradables. Elles sont coulées dans des contenants de seconde main, chinés par ses soins.

10. Buddha Bowl en bois, Coralie LB Wood. Coralie est artisane tourneuse sur bois et ébéniste à Lyon. Elle réalise essentiellement de la vaisselle en bois et des objets décoratifs, avec un bois qui provient d’une scierie locale d’Auvergne Rhône Alpes.

11. Bougie artisanale L’atelier de maître chaton. Daniela fabrique en Alsace des bougies en cire de soja d’origine européenne, avec des parfums fabriqués à Grasse, des mèches en bois de hêtre français, sans colorant.

ZÉRO DÉCHET

1. Sac cabas en velours côtelé Quakers & Co. Audrey confectionne à la main à Vendays Montalivet des alternatives zéro-déchet (sac à vrac réutilisable, couvre-plat, coton lavable…). Elle gère tout : croquis, patronage, confection, packaging, etc.

2. Charlotte à plats, La fée maison. Camille et Alexandre fabriquent à côté de Bordeaux une petite gamme de produits ménagers naturels et zéro-déchet et des accessoires zéro déchet cousus principalement en coton bio (GOTS) et bientôt en tissu upcyclé.

3. Filet en coton bio Provensa Tinctoria. Teinture artisanale et naturelle à Banon (04) grâce à toutes sortes de plantes (racines de garance, gaude, fleurs de cosmos, brou de noix, épinard, ortie, pastel, renouée, coquelicot, écorce de campêche, genêt, graines de rocou, millepertuis, pelures d’oignons ou d’avocat, etc.).

4. Savon surgras nourrissant, Savonnerie Safandé. Ophélie fabrique à Tours des savons saponifiés à froid surgras à 10% avec des huiles végétales et huiles essentielles de qualité biologique et à base de beurre de karité de qualité fabriqué au Burkina Faso dans de bonnes conditions (et sans renégociation des prix).

5. Savon saponifié à froid, D’amour et d’abeilles. Mélissa et Anthony sont apiculteurs dans l’Aube, ils fabriquent des savons SAP avec le miel de leurs abeilles et d’autres ingrédients qu’ils sourcent avec le plus grand soin.

BIJOUX

1. Bracelets olfactifs Yholi. Entre Lyon et Valence, Cécile et Marine créent des bijoux qui allient les propriétés des huiles essentielles à la symbolique des pierres fines, en déposant une goutte d’huile essentielle ou de parfum naturel sur les perles poreuses. Elles sélectionnent des pierres 100 % naturelles, classées et de provenance connue.

2. Boucle d’oreilles en corde, Sailing Kerguelen. Gaëlle crée à la commande et dans son voilier des bijoux et porte-clés en nœuds marins.

3. Boucles d’oreilles La Factorigami. Alice a laissé tomber une carrière toute tracée pour créer des bijoux en papier artisanal japonais (washi) à Barcelone.

4. Bague plaquée or (3 microns) Zo&më. Aussi professeure de yoga, Morgane fabrique des bijoux avec beaucoup d’intention(s) dans son atelier de Villemur-sur-Tarn près de Toulouse. Elle a également fondé Potamo’, une association de créateurs locaux (ils sont 18 à être exposés) qui se matérialise par une boutique avec vue sur la rivière Tarn. Si vous êtes du coin, ça vaut le coup d’y faire un tour !

5. Sautoir en argent massif, Maä. Dans le Vaucluse, Marielle fabrique elle-même des bijoux inspirés de la nature en argent massif recyclé depuis 2008 (seule la gravure quand il y en a est réalisée par un graveur).

6. Bague en Chrome Cobalt, Marjorie Cia. Ancienne prothésiste dentaire, Marjorie récupère les déchets de ses anciens confrères (alliage, cire, céramique) pour les transformer en bijoux délicats et durables à Toulouse. L’alliage est du chrome cobalt, une référence ultra-résistante dans le milieu médical.

7. Boucles d’oreilles en bois de récup et paille, Straw BO. Lisa propose des créations lumineuses et colorées en marqueterie de paille qu’elle fabrique dans Les Mauges (49). La marqueterie de paille est un artisanat d’art qui consiste à recouvrir des surfaces ou des objets par des brins de paille, collés bord à bord. Elle utilise de la paille de seigle cultivée, séchée et teintée en Bourgogne, ainsi que du bois de récup et des apprêts de provenance européenne autant que faire se peut.


J’espère que cette sélection vous permettra de faire de jolies découvertes ! On n’est pas à l’abri d’une mise-à-jour de l’article d’ici quelques semaines pour d’éventuels retardataires ! N’hésitez pas de votre côté à mentionner vos artisans coup de cœur dans les commentaires de l’article pour agrandir le cercle des découvertes !

*** Céline ***

*en partenariat avec Manora