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Lingerie : attention aux toxiques !

lingerie toxique

Jusqu’où va-t-elle aller ? Après avoir exhibé son ventre lors du défilé de mode éthique organisé la semaine dernière pour la Fashion Revolution, voilà qu’elle nous montre ses fesses ! Elle a pas froid aux yeux la p’tite dis donc !

Ne vous offusquez pas, j’ai une bonne raison pour poser en petite culotte dans l’article d’aujourd’hui. Cette culotte-là, elle me veut du bien : 100% coton bio certifié GOTS, des teintures labellisées Oeko-tex 100, fabriquée en Hongrie… Elle a de quoi vous épater ! Cette petite culotte de la marque Olly mérite bien que j’en dévoile un peu plus.

Un peu plus sur les toxiques présents dans les tissus conventionnels, un peu plus sur les risques potentiels qu’ils font courir sur notre santé, un peu plus sur les alternatives qui existent aujourd’hui ! Nous portons des culottes depuis notre plus tendre enfance, pourtant nous ne nous sommes jamais vraiment demandé ce que cela impliquait. Nous les avons toujours choisies pour leurs dentelles ou leurs imprimés, mais jamais sur un critère de non-toxicité. Et pourtant…

À qui avons-nous affaire ?

Les petites culottes bien pliées (comment ça, non ?) dans votre tiroir sont en général soit en coton, soit en matières synthétiques (polyamide et élasthanne bien souvent).

Le coton non bio, récolté bien souvent dans des conditions inhumaines en Asie, a aussi des conséquences désastreuses sur l’environnement. Et pour cause : il nécessite 25% des pesticides mondiaux bien qu’il n’occupe que 2,5% des terres agricoles de la planète ! Ces pesticides utilisés dans des proportions massives s’infiltrent dans les eaux, engendrant de nombreuses maladies chez les populations locales et empoisonnant les sols qui deviennent impropres pour l’agriculture.

Les matières synthétiques sont quant à elles issues de l’industrie pétrochimique. Leur fabrication résulte de l’utilisation de nombreuses substances chimiques, dont certains composés perfluorés ou polyfluorés (PFC), connus comme cancérigènes et perturbateurs endocriniens pouvant affecter le système reproductif humain.

À tout cela se rajoutent les procédés de teinture des tissus qui impliquent souvent l’utilisation de métaux lourds, comme le plomb par exemple. Ou encore les agents blanchissants, les produits de finition, et bien d’autres substances toxiques rentrant dans la chaîne de fabrication de votre fameuse petite culotte bien pliée dans le tiroir.

Phtalates (perturbateurs endocriniens, cancérogènes), formaldéhydes (cancérogènes), éthoxylates de nonylphénol (perturbateurs endocriniens, soupçonnés d’avoir un impact sur la fertilité humaine), nanoparticules… Il y en a du monde ! Et il nous colle à la peau…

lingerie toxique

Que faut-il privilégier ?

Imaginez tout ce petit monde dans votre culotte, bien au chaud et tout serré contre vous. Les frottements et la chaleur lui confèrent des conditions bien particulières, propices au transfert potentiel de molécules toxiques par notre peau ou nos muqueuses. La zone protégée par ce bout de tissu en apparence inoffensif est en fait une zone extrêmement fragile et sensible qui, grâce aux muqueuses, représente un vrai portail sur l’extérieur.

Comme dit plus haut, il est possible de choisir sa lingerie sur des critères de non-toxicité (voire d’écoresponsabilité et d’éthique). Certains labels garantissent que votre culotte est exempte de toute substance toxique, c’est vers eux qu’il faudrait se tourner :

  • Le coton bio certifié GOTS : Le coton bio est garanti sans pesticide et requiert en outre moins d’eau que son comparse (60% moins gourmand en eau en moyenne). Le référentiel GOTS prend en compte toutes les étapes de la chaîne de transformation du tissu en partant de la fibre brute qui doit être issue de l’agriculture biologique et en garantissant le respect de critères environnementaux et sociaux stricts tout le reste du processus.
  • Le label Oeko-tex 100 : ce label permet de certifier la non-toxicité des textiles et/ou des teintures et colorants utilisés. Lorsqu’il certifie le textile, il garantit qu’aucune substance toxique n’est intervenue dans la chaîne de fabrication du tissu. Ce label peut être utilisé pour les tissus qui ne sont pas labellisés GOTS et se retrouve aussi souvent pour la labellisation de la non-toxicité des teintures. Il est possible de les retrouver cumulés (chez Olly par exemple).

Une fois qu’on sait, à nous de choisir en conscience et en fonction de ce qu’il nous est possible de faire. Faire mieux demande toujours des coûts de revient plus élevés pour les marques, qui se répercutent sur le prix final proposé aux consommateurs.

Pourquoi ne pas essayer de renouveler petit à petit son stock de sous-vêtements, culotte par culotte ? Moi c’est ce que j’ai commencé à faire !

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Les alternatives

Il y a de jolies marques qui se lancent dans la belle aventure de la culotte non-toxique ! Je vous propose un rapide tour d’horizon des marques qui m’ont tapé dans l’œil et qui pourront peut-être initier le changement chez vous !

Du côté des culottes en coton bio : Olly (sur mes fesses ici présentes) fait de jolis modèles féminins ; Organic Basics qui fait d’excellents basiques confortables en coton bio à des prix très raisonnables ; Peau Ethique dont je vous parlais ici et qui propose des prix plutôt abordables ; Pop’line avec de très jolis modèles en dentelle ; Underprotection avec tout plein de modèles en coton bio, tencel ou polyester recyclé ; Pact pour des sous-vêtements basiques et confortables.

Du côté des culottes Oeko-tex : Esquisse lingerie propose de jolis modèles fleuris et féminins ; Snuggerz propose des sous-vêtements un peu sport aux jolis imprimés.

lingerie toxique

Je sais que l’on peut aussi trouver des sous-vêtements en coton bio chez Monoprix, Dim ou H&M. Je ne me prononce évidemment pas sur leurs conditions de fabrication, mais cela peut-être un point de départ pour des petits budgets. Pour les fans de Princesse Tamtam (je sais qu’il y en a parmi vous), ils viennent de lancer une collection labellisée Oeko-tex.

EDIT : J’ai un code promo de 10% sur les commandes Olly avec le code IZNOWGOOD si ça vous intéresse (valable jusqu’au 13 mai) !

Aviez-vous déjà envisagé vos petites culottes comme potentiellement toxiques ? Est-ce que vous avez commencé un quelconque changement ?

*** Céline ***

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Artisanat – Sélection de Noël

Le mois de novembre a démarré et, même si les températures actuelles ne nous permettent pas de nous projeter déjà sous le sapin, les projecteurs semblent doucement se diriger vers Noël. C’est un peu tôt pour se projeter, peut-être, mais pas forcément pour penser aux cadeaux que l’on voudrait offrir. C’est bien souvent lorsque les cadeaux sont achetés à la hâte au dernier moment qu’ils tombent un peu à côté, alors autant essayer d’y réfléchir en amont.

Et puis, lorsque l’on parle d’artisanat, mieux vaut, toujours, s’y prendre à l’avance ! Les délais de fabrication peuvent être longs, ou les pièces très limitées. C’est pour cela que je m’y prends un peu en avance cette année, j’avais envie de mettre en avant le travail des artisans de la communauté Iznowgood ! Je me dis que ça peut être chouette de se soutenir entre gens sympathiques 🙂

J’ai donc publié une story sur Instagram il y a quelques semaines demandant aux artisans de ma communauté de m’envoyer un mail pour me parler de leur travail. Je n’ai gardé que 40 projets qui correspondaient, pour moi, au travail d’artisanat, c’est-à-dire pour lesquels la partie “faire” est le cœur de métier. Vous verrez que, bien souvent, ces projets sont portés de A à Z par une seule et même personne passionnée ! Je vous laisse découvrir tous ces trésors qui sont pour la plupart de vrais projets de vie, des univers entiers, des sensibilités à découvert. Aidons-nous les uns les autres !

Les bijoux artisanaux de Manora

Manon, c’est l’hôte de cette sélection. Quand on a discuté de ce que l’on pourrait faire pour mettre en avant Manora à cette période si importante pour les artisans et les petits créateurs, elle m’a proposé de présenter Manora au même titre que d’autres artisans que j’aurais souhaité mettre en avant. Ce qu’elle voulait, c’était avant tout que je mette l’accent sur ces métiers du “faire”, sur ces gens qui ont de l’or entre les mains et qui passent leurs journées à créer, à faire émerger quelque chose de “rien”.

J’ai trouvé sa démarche très élégante et fairplay alors je voulais lui accorder un petit paragraphe en préambule.

Manon, même si elle a démarré dans la vie active avec un parcours plutôt classique (et finalement le cas de beaucoup de personnes citées dans cet article), c’est une artisane dans l’âme. Elle a appris les bases de la joaillerie toute seule dans son coin ! Je vous parlais déjà de son histoire et de sa démarche dans un article répondant au doux nom de “L’or éthique pour tous“.

Manora, en plus d’être le travail d’une seule et même personne qui imagine et crée des bijoux toute seule en autodidacte, c’est aussi des bijoux éthiques et responsables en laiton recyclé, qu’elle recouvre ensuite avec de l’or recyclé ou certifié Fairmined ou RJC. Sur toutes ses fiches produit, Manon détaille les différentes étapes de la fabrication des bijoux. En plus d’être beaux, les bijoux de Manon s’inscrivent dans une réelle démarche engagée.

Il n’y a qu’à voir l’élégance de ces boucles d’oreilles pour comprendre l’univers graphique et épuré des créations de Manon !

Alors quoi de mieux qu’une hôte pareille pour accueillir tous les beaux projets qui vont suivre ?

ENFANTS

1. Sarouel évolutif, CréOFée. Isabelle crée en Vendée des vêtements évolutifs de la naissance à l’adolescence et commence à réaliser une gamme femmes casual et compatible grossesse et allaitement. Les vêtements permettent de conserver le vêtement au minimum 2 ans (1 vêtement = 4 tailles). Les tissus utilisés sont labellisés a minima Oeko-tex 100, voire GOTS.

2. Jouets en bois, Jouets des 3 pignons. En région parisienne (77), Laura fabrique et peint les jouets entièrement à la main, chaque pièce est unique. Le bois utilisé est issu de forêts françaises éco-gérées. Pour toute commande, n’hésitez pas à envoyer un message à Laura sur Instagram.

3. Mobile Marjo rie pliée en 4. Infirmière de formation, Marjorie a raccroché la blouse pour réaliser des créations en origami (et notamment pas mal de boucles d’oreilles) en région parisienne (91).

4. Livre “Au royaume des arbres”. Pauline est créatrice de livres en auto-édition sur la nature et pour petits et grands. Elle choisit avec soin et poésie les photos et les mots qu’elle y rassemble. Les livres sont imprimés en France, sur du papier issu de forêts durablement gérées avec des encres végétales et recyclables, et ils sont parfois même accompagnés d’une piste musicale !

5. Maison de poupée en bois, Les cabanons de Léon. Vicky crée elle-même à Bordeaux des maisons de poupées à partir de bois
(recyclé et non recyclé), de matériaux naturels recyclables, avec des produits de récup’ (chutes de tissus & de bois, produits du quotidien : capsules de café, pots de yaourt, bouteilles plastiques etc…).

6. Vêtements évolutifs Elnoria Couture de 0 à 6 ans (par exemple les sarouels font du 3-12 mois, puis 18-3 ans et enfin 4-6 ans). Laetitia crée elle-même les vêtements dans la Nièvre, en prenant soin de choisir des tissus certifiés GOTS ou a minima OekoTex Standard 100. Pour passer commande, il faut lui envoyer un message sur Instagram où elle présente ses créations.

7. Calendrier de l’Avent à remplir 100% papier, Quilling Art 88. Élodie est experte dans l’art du quilling qui consiste à enrouler des bandelettes de papier pour en faire des œuvres, des éléments de décoration ou des bijoux.

8. Peluche Sidonie la Souris Bidules et Bidouilles. Aurore fabrique des peluches en coton et lin (bourrage synthétique ou laine belge, au choix) de A à Z en Belgique, rien n’est sous-traité ni automatisé. Elle peut même broder un mot ou un prénom sur les peluches qu’elle réalise.

MODE

1. Top tube côtelé Jaaly. Parfois aidée de sa maman, Allyson conçoit et tricote elle-même à côté de Nice des pièces toujours très colorées et pleines de peps. Chaque création est faite à la demande, et il est souvent possible de choisir les couleurs de la pièce qui nous intéresse. Elle privilégie de travailler avec des fins de stock autant que faire se peut.

2. Robe 100% lin, Gold & Skie. Loïse développe et fabrique toutes les pièces elle-même dans des tissus 100% lin en provenance de Lituanie, depuis sa campagne ariégeoise. Elle vend uniquement à la commande et propose du sur mesure pour les longueurs, taille d’élastiques et plus.

3. Sac en macramé, À cœur et à cordes. Mathilde excelle dans l’art du macramé et crée elle-même de magnifiques sacs et décorations murales à Tahiti. Pour toute commande, n’hésitez pas à envoyer un message à Mathilde sur Instagram.

4. Banane 100% upcyclée, Atelier 1620. Graziella crée en Touraine des accessoires zéro-déchet pour le quotidien comme des sacs à vrac, des cotons démaquillants, des furoshikis, des éponges, ou encore une collection de kimonos pour bébé ainsi qu’une collection de sacs bananes. Elle privilégie toujours les tissus upcyclés sauf pour les créations qui sont destinées à un contact direct avec la peau pour lesquelles elle choisit du coton bio GOTS, fil à coudre compris.

5. Trousse de toilette Sewniq. Manon est française et vit aux Pays-Bas depuis deux ans et demi. Elle y coud des sacs, trousses et autres scrunchies en utilisant des tissus upcyclés ou des tissus neufs selon ce qu’elle trouve.

6. Lingerie sur-mesure Mara Von Sherwood. Marianne est créatrice de lingerie sur mesure, basée à Toulouse, depuis bientôt 2 ans. Issue d’une formation de costumière pour le spectacle, elle crée de la lingerie qui s’adapte à la diversité des corps et aux morphologies hors des standards. Pour toute commande, n’hésitez pas à envoyer un message à Marianne sur Instagram.

7. Kimono 100 % soie upcyclée Haykou. Lucile chine des tissus en fibres naturelles, principalement de la soie et du lin, qu’elle teint elle-même naturellement avec des fleurs et des végétaux. Elle réalise ensuite des pièces poétiques et féminines (kimono, caraco, chouchou, headband) dans son atelier à Annecy.

8. Robe en coton bio certifié GOTS Les pépites de Lakshmi. Anne est créatrice de vêtements pour enfants (de 3 mois à 12 ans) et adultes (hommes et femmes + vêtements d’allaitement) qu’elle crée elle-même de A à Z dans les Pyrénées orientales. Les tissus utilisés pour la confection sont soigneusement choisis en fonction de leur qualité et de leurs certifications GOTS et a minima OEKO TEX 100.

9. T-shirt en coton, Oslow/Co. Coralie confectionne de A à Z des pièces de mode “made in Saint Gilles croix de vie”. Elle dessine, fait les patronages, les prototypes, le choix des matières, la production, la mannequin, la mise en ligne sur le site et la communication ! Chaque modèle est unique, ou presque, selon le métrage de tissus qu’elle obtient, puisqu’elle utilise des tissus upcyclés et issus de fins de rouleaux (et souvent de maisons de couture).

DÉCO

1. Mobile de décoration, Lou d’Adélaïde. Lucile réalise à la main des objets de décoration inspirés de la nature en tissu rigidifié, bois revalorisé et papier en Alsace.

2. Sculpture lumineuse, M Ceramics. Marion réalise des sculptures lumineuses en grès ou en faïence chamottée avec de la verrerie vintage, mais aussi de petits objets de décoration. Tout est fait main, il ne s’agit que de pièces uniques. Pour toute commande, n’hésitez pas à envoyer un message à Marion sur Instagram.

3. Miroir en macramé, Grain de fantaisies. Ce miroir mural est conçu en macramé certifié Oekotex 100 dans les Alpes, par les mains expertes de Julie.

4. Calendrier 2023 Earthlightened. Annelise, aquarelliste en Auvergne, nous invite à nous évader en forêt tout au long de l’année 2023 avec ce calendrier imprimé sur du papier d’artisanat à Mozac (63) et qui reprend 12 de ses tableaux à l’aquarelle. On retrouve également sur son site des œuvres originales et des reproductions.

5. Miroir en cannage Lib’&Lul. Lucie, tapissière en ameublement de formation et artisane en cannage, réalise sur mesure des commandes de miroirs ou luminaires en cannage (il y a plein d’idées sur son compte Instagram). Pour les Bruxellois et les Réunionnais, et bientôt pour les Parisiens, il est possible de trouver certaines de ses créations en boutique.

6. Vase en porcelaine, Les petites porcelaines. Justine est céramiste et a un atelier-boutique à Vallauris. Toutes ses pièces sont uniques et créées sur place, et ses collections changent tous les ans.

7. Linogravure, Paperstry. Victoria fait de la linogravure – de la gravure sur linoléum – et des articles de papeterie (carnets, blocs-notes, calendriers, etc.) à La Rochelle.

8. Tasse à café en grès Atelier Jeannette. Laurène est céramiste et a un atelier-boutique à Vallauris. Toutes ses pièces sont uniques et créées sur place.

9. Bougie vaisselle chinée, Fleurs & Douceurs. Julie fabrique à Pau des bougies avec de la cire végétale européenne sans OGM ni pesticides, des parfums de Grasse sans agents mutagènes et cancérigènes, des fleurs séchées naturelles et des paillettes biodégradables. Elles sont coulées dans des contenants de seconde main, chinés par ses soins.

10. Buddha Bowl en bois, Coralie LB Wood. Coralie est artisane tourneuse sur bois et ébéniste à Lyon. Elle réalise essentiellement de la vaisselle en bois et des objets décoratifs, avec un bois qui provient d’une scierie locale d’Auvergne Rhône Alpes.

11. Bougie artisanale L’atelier de maître chaton. Daniela fabrique en Alsace des bougies en cire de soja d’origine européenne, avec des parfums fabriqués à Grasse, des mèches en bois de hêtre français, sans colorant.

ZÉRO DÉCHET

1. Sac cabas en velours côtelé Quakers & Co. Audrey confectionne à la main à Vendays Montalivet des alternatives zéro-déchet (sac à vrac réutilisable, couvre-plat, coton lavable…). Elle gère tout : croquis, patronage, confection, packaging, etc.

2. Charlotte à plats, La fée maison. Camille et Alexandre fabriquent à côté de Bordeaux une petite gamme de produits ménagers naturels et zéro-déchet et des accessoires zéro déchet cousus principalement en coton bio (GOTS) et bientôt en tissu upcyclé.

3. Filet en coton bio Provensa Tinctoria. Teinture artisanale et naturelle à Banon (04) grâce à toutes sortes de plantes (racines de garance, gaude, fleurs de cosmos, brou de noix, épinard, ortie, pastel, renouée, coquelicot, écorce de campêche, genêt, graines de rocou, millepertuis, pelures d’oignons ou d’avocat, etc.).

4. Savon surgras nourrissant, Savonnerie Safandé. Ophélie fabrique à Tours des savons saponifiés à froid surgras à 10% avec des huiles végétales et huiles essentielles de qualité biologique et à base de beurre de karité de qualité fabriqué au Burkina Faso dans de bonnes conditions (et sans renégociation des prix).

5. Savon saponifié à froid, D’amour et d’abeilles. Mélissa et Anthony sont apiculteurs dans l’Aube, ils fabriquent des savons SAP avec le miel de leurs abeilles et d’autres ingrédients qu’ils sourcent avec le plus grand soin.

BIJOUX

1. Bracelets olfactifs Yholi. Entre Lyon et Valence, Cécile et Marine créent des bijoux qui allient les propriétés des huiles essentielles à la symbolique des pierres fines, en déposant une goutte d’huile essentielle ou de parfum naturel sur les perles poreuses. Elles sélectionnent des pierres 100 % naturelles, classées et de provenance connue.

2. Boucle d’oreilles en corde, Sailing Kerguelen. Gaëlle crée à la commande et dans son voilier des bijoux et porte-clés en nœuds marins.

3. Boucles d’oreilles La Factorigami. Alice a laissé tomber une carrière toute tracée pour créer des bijoux en papier artisanal japonais (washi) à Barcelone.

4. Bague plaquée or (3 microns) Zo&më. Aussi professeure de yoga, Morgane fabrique des bijoux avec beaucoup d’intention(s) dans son atelier de Villemur-sur-Tarn près de Toulouse. Elle a également fondé Potamo’, une association de créateurs locaux (ils sont 18 à être exposés) qui se matérialise par une boutique avec vue sur la rivière Tarn. Si vous êtes du coin, ça vaut le coup d’y faire un tour !

5. Sautoir en argent massif, Maä. Dans le Vaucluse, Marielle fabrique elle-même des bijoux inspirés de la nature en argent massif recyclé depuis 2008 (seule la gravure quand il y en a est réalisée par un graveur).

6. Bague en Chrome Cobalt, Marjorie Cia. Ancienne prothésiste dentaire, Marjorie récupère les déchets de ses anciens confrères (alliage, cire, céramique) pour les transformer en bijoux délicats et durables à Toulouse. L’alliage est du chrome cobalt, une référence ultra-résistante dans le milieu médical.

7. Boucles d’oreilles en bois de récup et paille, Straw BO. Lisa propose des créations lumineuses et colorées en marqueterie de paille qu’elle fabrique dans Les Mauges (49). La marqueterie de paille est un artisanat d’art qui consiste à recouvrir des surfaces ou des objets par des brins de paille, collés bord à bord. Elle utilise de la paille de seigle cultivée, séchée et teintée en Bourgogne, ainsi que du bois de récup et des apprêts de provenance européenne autant que faire se peut.


J’espère que cette sélection vous permettra de faire de jolies découvertes ! On n’est pas à l’abri d’une mise-à-jour de l’article d’ici quelques semaines pour d’éventuels retardataires ! N’hésitez pas de votre côté à mentionner vos artisans coup de cœur dans les commentaires de l’article pour agrandir le cercle des découvertes !

*** Céline ***

*en partenariat avec Manora

La vraie forme de nos seins

lingerie ethique olly

Il y a du bon dans le fait de grandir. Pourtant, depuis mes 17 ans, je fais partie de ceux qui préfèrent ne pas se souvenir de l’âge qu’ils ont parce que ça sonne trop vieux… Un déni de ma fin inéluctable je suppose ! Drôle de départ pour un article qui parle de lingerie éthique, vous me direz…

M’enfin, toujours est-il qu’il y a du bon dans le fait de grandir. À commencer par apprécier son corps tel qu’il est, et trouver du beau dans ce qui ne correspond pas aux standards. Voir la poésie se détacher du “lisse” et du “convenu”.

La vraie forme de mes seins

Pendant très longtemps, j’ai porté des soutiens-gorge avec armature parce que le simple fait de montrer la vraie forme de mes seins me gênait. Alors je participais moi aussi à cette image lisse et convenue des seins féminins qui devraient être comme-ci et comme-ça pour être beaux. Plus gros, plus arrondis, plus centrés, sans mamelon ni téton. Toujours “plus” ou “moins”, et jamais acceptés tels qu’ils sont.

Grandir ne m’a pas seulement appris à m’aimer comme je suis, j’ai appris à trouver beau de nouvelles choses, voire carrément à renverser mes critères esthétiques. Je trouve aujourd’hui beaucoup plus beau et sexy des seins dont je distingue la vraie forme, tout plats, asymétriques, ou gros qu’ils sont. J’apprécie davantage l’ “être” plutôt que le “semblant”. Sa profondeur et ses nuances me paraissent aujourd’hui bien plus intéressantes et attirantes.

Tels qu’ils sont

Mais vous savez quoi, on s’en fout de ce que je trouve beau ou pas. Vous n’êtes pas là pour m’entendre édicter une énième norme de beauté à laquelle il faudrait se conformer. Chacun, selon ce à quoi il a été exposé, a une vision différente du “beau”, du “bon”, du “laid” et du “convenable”. D’où l’importance d’avoir accès à une multitude de représentations et de ne pas se limiter à l’image normée des magazines ou des publicités correspondant à une seule esthétique bien particulière.

Mais le piège, alors, serait d’attendre de correspondre aux critères de beauté de quelqu’un d’autre. Vous n’avez pas de temps à perdre. Prenez-vous comme vous êtes, vous le méritez. Ne perdez pas la chance de vous plaire !

lingerie ethique olly

Et pour moi, ce travail m’a conduite à délaisser les soutiens-gorge avec armatures, voire même, parfois, les soutiens-gorge tout court ! Je porte avec plaisir des hauts ou des robes avec de grandes encolure dans le dos par exemple, ce que je n’aurais pas fait plus jeune. J’apprends.

J’apprends que mon corps n’appartient à personne d’autre qu’à moi-même et que je n’ai pas besoin de l’aval ou de l’approbation des autres pour l’aimer tel qu’il est. Que mes seins ne sont pas autre chose qu’une partie de moi, même s’ils tiennent une place étonnante dans l’imagerie collective.

Ambassadrice lingerie éthique

Alors je vais vers ce qui me plaît. Je délaisse le rembourré, et je ne les cache plus. Je choisis des soutiens-gorge sans armature que je trouve beaucoup plus beaux et confortables. De vrais alliés pour être un peu plus “moi”.

lingerie ethique olly

J’ai choisi d’être ambassadrice de la marque Olly cette année, une marque de lingerie éthique que je suis depuis ses tout débuts (la preuve, je vous en parlais déjà ici) ! À l’époque, il y avait 2 culottes sur le site, déjà en coton bio et fabriquées en Hongrie. Un bel exemple d’une marque qui a pensé son business model dès le début pour qu’il soit le plus vertueux possible et qui a commencé, pour ce faire, tout petit !

Aujourd’hui, Olly a bien grandi ! Les deux fondatrices sont toujours là, bien décidées à proposer de la lingerie éthique, non-toxique (je vous parlais de l’importance de bien choisir sa lingerie ici), et toujours jolie et confortable. Leur production est 100% transparente et ça, vous le savez, ça me plaît beaucoup.

carte production olly

Dentelle recyclée

Leur dernière collection, celle que je porte sur les photos, est en dentelle recyclée récupérée des chutes de production de leur atelier en Italie. Cette dentelle est labellisée Global Recycle Standard, Ecolabel et Oekotex 100, je vous laisse aller consulter mon article sur les différents labels de la mode éthique pour vous rendre compte.

Je trouve cette collection absolument sublime, digne des grandes maisons de lingerie avec des modèles en dentelle intégrale. Eh comment qu’elles en sont dignes ! Tout est pensé pour proposer une lingerie éthique à l’impact environnemental limité au maximum, soutenir le savoir-faire européen et proposer des prix justes.

Alors autant vous dire que je suis fière, et que vous verrez sûrement la vraie forme de mes seins plus souvent 🙂

*Cet article est en collaboration avec Olly !

Et vous, vous en êtes où avec les soutiens-gorge ?

*** Céline ***

Top 5 des vêtements de grossesse éthiques

Je vous arrête tout de suite, cet article ne constitue pas une annonce ! Je prends simplement le temps de répondre à une question qui revient assez souvent : où puis-je trouver des vêtements de grossesse éthiques ?

Pour y répondre, je reprends donc un format que j’avais commencé il y a quelque temps, avec un TOP 5 qui me permet de mettre en avant des marques engagées et qui font des efforts d’un point de vue éthique et écoresponsable.

Je ne débattrai donc pas de l’utilité des vêtements typés “grossesse” et des problèmes d’inclusivité qu’ils soulèvent, je ne suis pas suffisamment concernée et informée pour apporter un point de vue intéressant sur le sujet. Coline avait fait un chouette article là-dessus si ça vous dit !

1/ Joli Bump

Joli Bump, c’est une très jolie marque qui s’attache à la tendance et au style, et qui veille à ce que ses modèles soient aussi jolis portés que vous soyez enceinte ou non… Ce qui permet de faire un achat durable que vous pourrez porter longtemps !

Tous les tissus et modèles sont confectionnés au Portugal dans des ateliers familiaux et ils apportent une grande attention aux matières (certifiées Oeko-Tex ou bio) qu’ils utilisent pour leurs collections : coton bio, lin, Tencel, etc.

2/ De mois en moi

De mois en moi se spécialise dans les vêtements de grossesse en proposant des collections fabriquées en France avec du tissu labellisé Oeko-Tex (garanti sans risque pour la santé) provenant de France ou d’Italie.

Le tissu utilisé, à base de micromodal et d’élasthanne, offre une texture soyeuse et un effet seconde peau particulièrement confortable et élastique.

Je pense qu’il y a un vrai plus avec les jupes de grossesse et leur ceintures en jersey qui permettent de suivre l’évolution du ventre et donc d’être toujours adaptées ! Je me rappelle que ma sœur utilisait beaucoup ce genre de vêtements bien pratiques et confortables.

3/ Thelma rose

Thelma Rose n’est pas une marque dédiée à la maternité ou à la grossesse, mais je me dis que les coupes des robes et les matières utilisées pourraient faire de super vêtements de grossesse éthiques !

Les collections sont fabriquées en France et sont à la fois confortables et élégantes. Elles sont élaborées autour d’une seule et même matière, constituée à partir de micromodal et d’élasthanne, qui permet une réelle élasticité et solidité au vêtement sans déformation dans le temps. Il s’agit donc de basiques que vous pourrez porter de nouveau même après la grossesse !

4/ Pact

Les vêtements Pact sont fabriqués en Inde dans le respect du commerce équitable.

Ils ont une collection Maternity qui rassemble des essentiels de grossesse en coton bio hyper confortables.

5/ Tajine Banane

Tajine Banane n’est techniquement pas une marque de vêtements de grossesse puisque ils font des vêtements d’allaitement, mais ce qu’ils font est tellement sympa qu’ils méritent de faire partie de cette sélection ! Et puis bon, c’est dans la même idée quand même hein…

Leurs vêtements sont ingénieux avec une ouverture sur les côtés, ce qui permet d’allaiter n’importe où sans montrer ses boobs à tout va. Ils sont confectionnés en coton bio au Portugal, et leurs collections, à la fois trendy et militantes, donneraient presque envie d’avoir à allaiter !

Les petits bonus : La marque Bogema Lingerie propose de la lingerie de grossesse et maternité fabriquée en Lettonie avec du coton bio labellisé GOTS et Oeko-Tex. Si vous cherchez des collants de maternité, Swedish Stockings a un modèle en polyamide recyclé et élasthanne fabriqué en Italie qui va s’adapter à l’évolution de votre ventre. Aussi, pour les petits budgets ou celles qui préfèrent privilégier l’occasion, je sais qu’il est possible de trouver des vêtements de grossesse sur Vinted, et notamment du côté d’H&M !

J’espère que cet article pourra vous aider ! N’hésitez pas à faire profiter tout le monde de vos trouvailles dans les commentaires !

*** Céline ***

Polyester recyclé : une fausse bonne idée ?

polyester recyclé

Ce début d’été a vu naître quelques étincelles sur les réseaux sociaux. Le fautif ? Le polyester recyclé.

La marque Le T-shirt propre, qui faisait jusque-là des T-shirts de qualité en coton bio, lançait alors une nouvelle collection en polyester recyclé. « Encore plus écolo » disaient certaines, c’était un pas en plus vers une mode plus responsable puisque l’on réutilisait un tissu déjà existant. « Un gros retour en arrière » pour d’autres puisque « le polyester recyclé, ce n’est rien d’autre que du plastique ».

Aïe aïe aïe, mais alors ? Que faut-il comprendre ? Acheter des vêtements en polyester recyclé, est-ce une bonne chose ? Comme toujours, la réponse n’est pas si évidente et peut être nuancée.

Tâchons d’y voir plus clair en comprenant de quoi il s’agit !

Le polyester, c’est quoi ?

Le polyester est la fibre textile la plus utilisée dans l’industrie de la mode. Elle ne se froisse pas, se lave et sèche rapidement, elle est légère et fluide. On lui prête de nombreuses qualités, tant qu’on la retrouve absolument partout : blouses, robes, T-shirts, pulls, pantalons, petites culottes, linge de lit, doublures de manteaux, fausse fourrure… Partout !

Le polyester est une fibre textile synthétique, c’est-à-dire qu’elle est obtenue par un procédé chimique (la polymérisation) réalisé sur des hydrocarbures. Sa production nécessite une énergie fossile, et beaucoup d’énergie pour générer la réaction. À l’heure où les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur les ressources limitées de la planète en pétrole sur lesquelles, pourtant, l’ensemble de notre société repose, il serait peut-être temps de se poser des questions…

Ne faudrait-il pas purement et simplement se détourner de cette fibre (comme de toutes les autres fibres synthétiques issues des hydrocarbures d’ailleurs : polyamide, nylon, élasthanne, acrylique) et se tourner vers des fibres plus durables ?

Et le polyester recyclé, comment le fabrique-t-on ?

Défi relevé avec le polyester recyclé, selon les défenseurs de cette fibre textile relativement récente.

Le polyester que l’on utilise dans l’industrie textile est le polyester PET (polyéthylène téréphtalate). Il se trouve que c’est aussi le polymère qui constitue nos bouteilles d’eau en plastique ! Qu’à cela ne tienne, une filière de tri et de recyclage s’organise : on pourrait donc concevoir des vêtements avec du plastique qui existe déjà ?

Il y a en fait deux façons d’obtenir du polyester recyclé :

  • Le recyclage mécanique. Il consiste à récupérer une bouteille en plastique ou un autre objet en PET, à le laver, puis à le déchiqueter pour obtenir quelque chose de suffisamment petit pour être réintroduit dans le processus de fabrication de la fibre (tissage, etc.). C’est tout mécanique, avec l’aide de machines qui font du bruit.
  • Le recyclage chimique. Il consiste à récupérer un produit en plastique et, à l’aide de réactions chimiques (nous nous trouvons donc, non pas dans une usine avec des machines qui font du bruit, mais dans un laboratoire), à le restituer à ses monomères d’origine qui seront ensuite rassemblés en polymères pour reconstituer du polyester tout neuf. Tout neuf on vous dit !

Le procédé mécanique est le plus largement utilisé car il est bien moins coûteux. Avec ce procédé, cependant, la fibre est de moins en moins résistante et doit donc être mélangée à de la fibre vierge pour assurer la longévité du tissu.

Maintenant que nous savons tout ça, il est grand temps de répondre à 10 idées que nous pourrions avoir sur le polyester recyclé. Il ne restera donc plus ensuite qu’à choisir en notre âme et conscience !

Dix vraies et fausses idées sur le polyester recyclé

C’est qu’il s’en dit des choses sur le polyester recyclé ! Entre ceux qui le défendent et ces principaux détracteurs, les informations fusent dans tous les sens…

Le polyester recyclé utilise de la matière déjà existante. VRAI et FAUX

Si l’on en croit la communication des marques à ce sujet, la réponse est VRAI. Le polyester recyclé est fabriqué à partir de bouteilles d’eau en plastique recyclées ou du recyclage d’autres objets constitués de PET. Jusque-là, on est d’accord.

Mais, comme nous l’avons vu plus haut en étudiant le système de fabrication du polyester recyclé, la fabrication d’une telle fibre requiert la plupart du temps le mélange d’une fibre de polyester nouvelle pour assurer sa solidité et sa résistance.

La fabrication du polyester recyclé implique donc, quelque part, la création de nouveaux polymères issus des hydrocarbures, et donc de plastique.

Le polyester recyclé pollue les océans. VRAI

Nous en avions déjà parlé, le polyester est en très grande partie responsable de la pollution des océans par les micro-plastiques. La raison ? Le lavage de la fibre qui la fragmente et la détériore au fil des machines. Ainsi donc, plus le tissu est lavé, plus la fibre est abîmée, et plus elle s’étiole en micro-particules de plastique qui passent dans les circuits d’eau et terminent dans les océans.

Le polyester recyclé ne fait bien sûr pas exception et nous pourrions même faire la supposition que ses fibres, obtenues par un procédé de recyclage mécanique les rendant moins résistantes, se détériorent plus vite. À vérifier cependant, je n’ai pas trouvé d’étude sur le sujet.

Le polyester recyclé est dangereux pour la santé. VRAI

Le polyester recyclé n’est rien d’autre, finalement, qu’une fibre synthétique issue de la pétrochimie. Comme nous l’avions vu dans cet article, sa fabrication implique donc l’utilisation de nombreuses substances chimiques, dont certains composés perfluorés ou polyfluorés (PFC), connus comme cancérigènes et perturbateurs endocriniens pouvant affecter le système reproductif humain.

La teinture du tissu est aussi problématique et une nouvelle occasion d’utiliser des produits chimiques potentiellement dangereux, et notamment des métaux lourds, comme le plomb par exemple. Le cas du polyester recyclé est d’autant plus intéressant que la fibre recyclée obtenue est souvent colorée. Il faut donc « forcer » la teinture (souvent chimique) pour obtenir la teinture souhaitée, ce qui requiert des quantités élevées de produits chimiques qui ne disparaissent indéniablement pas par magie au moment de la vente.

Le polyester recyclé a un tombé et un touché irremplaçable. FAUX

Si le polyester est si répandu dans la mode, c’est qu’il détient des propriétés que l’on juge intéressantes : infroissable, souple et fluide, séchage rapide, et j’en passe. Le polyester recyclé est un peu son pendant écoresponsable : les mêmes vertus, mais en plus écolo.

Certes, mais il existe d’autres fibres textiles avec des propriétés similaires qui nécessitent bien moins d’eau, d’énergie ou de produits chimiques pour être fabriquées. C’est notamment le cas du Tencel, ou lyocell, une fibre artificielle obtenue par un procédé en circuit fermé à partir de fibre d’eucalyptus. Il remplace à merveille le polyester ! 

Le polyester recyclé contribue à dépolluer l’environnement. VRAI

On ne peut pas lui enlever, le polyester recyclé, pour être fabriqué, nécessite l’utilisation de bouteilles d’eau en plastique qui ont été prélevées dans les océans ou dans les décharges, ou en tout cas qui auraient pu y terminer.

La production de polyester recyclé s’est organisée depuis quelques années en un véritable réseau qui participe à sa manière à la dépollution de l’environnement.

Le polyester recyclé se recycle à son tour. VRAI et FAUX

Nous l’avons vu plus haut, le polyester peut théoriquement se recycler à l’infini avec le procédé de recyclage chimique (puisqu’il permet de revenir au stade de monomère). Non mais allô quoi, on tient un truc de fou et on ne l’exploite pas ! Quoi que, le recyclage chimique implique probablement des solvants et des procédés pas si green que ça…

Avec le procédé mécanique, nous l’avons vu, la fibre se fatigue, perd en résistance et solidité, et est donc de moins en moins recyclable. Elle nécessite l’ajout de nouveau polyester pour être viable, et c’est le serpent qui se mord la queue. Avec ce procédé, pourtant le plus couramment utilisé car le moins coûteux, le polyester recyclé n’est donc que très peu recyclable…

De plus, le polyester recyclé est très souvent mélangé à d’autres fibres textiles dans un vêtement. Cela vous semble peut-être anodin pourtant, en France, cela rend tout bêtement le tissu non recyclable ! Evitez donc autant que faire se peut les mélanges de matière ! Nous en reparlerons très bientôt.

Il vaut mieux choisir des matières naturelles. VRAI

Le polyester recyclé demandera toujours plus d’énergie et de substances chimiques à produire que des matières naturelles (avec une petite exception pour le coton non bio qui est le champion des pesticides et de la consommation d’eau).

Pour une question environnementale et sanitaire, les matières naturelles sont une meilleure option en tous points.

La guppyfriend permet d’acheter gaiement du polyester recyclé. FAUX

Je vous avais présenté la guppyfriend comme une chouette solution développée pour stopper un maximum de micro-particules pendant le lavage afin qu’elles ne terminent pas dans les eaux. Développée par une association à but non lucratif et dont tous les bénéfices sont reversés à la protection des océans, elle permet de laver ses fringues en polyester en limitant leur impact.

Si la guppyfriend est donc un redoutable allié, elle ne doit pas, selon moi, constituer une excuse pour acheter du polyester recyclé à tort et à travers. N’oublions pas que le polyester recyclé implique la majorité du temps la création de nouvelles fibres de polyester, et qu’il s’agit donc d’une fibre textile dont la production n’est pas sans impact sur la santé et l’environnement.

La solution ce n’est pas de recycler le plastique, c’est d’arrêter d’en consommer ! VRAI

Nous l’avons vu, avec le procédé de recyclage mécanique, le plus couramment utilisé, la fabrication du polyester recyclé implique la création de nouveaux polymères issus des hydrocarbures, et donc de plastique.

C’est, j’espère que je ne vous l’apprends pas, le principe même du recyclage du plastique dans son ensemble. Le recyclage du plastique à l’infini est un mythe ! (… sauf si on creusait un peu plus ce fameux procédé de recyclage chimique peut-être !) 

La seule solution pour se défaire du plastique et réduire notre dépendance aux hydrocarbures, cette ressource fossile limitée, n’est pas le recyclage, c’est tout bêtement d’arrêter d’en consommer.

Chacun fait de son mieux. VRAI

Vous commencez à le savoir, le principal, c’est de faire de son mieux ! Et comme rien ne vaut la connaissance pour agir en conscience, maintenant vous avez toutes les armes pour le faire.

Pour faire de votre mieux, voici quelques lignes directrices :

  • Privilégiez les matières naturelles biologiques et non traitées chimiquement
  • Évitez les vêtements avec des mélanges de matières
  • Privilégiez l’occasion au neuf
  • Utilisez la guppyfriend pour laver vos vêtements en matière synthétique
  • Réservez les matières synthétiques pour des vêtements et accessoires qui seront peu lavés (sacs à main, manteaux, chaussures)
  • Servez-vous du Générateur de Marqu’IZ pour repérer les marques qui ont besoin d’être soutenues et qui proposent des matières recyclées ou des matières naturelles

*** Céline***

Plastique : de nos petites culottes à l’océan

Avant-propos : Ce post est sponsorisé par Miculi, cette petite plateforme en ligne trop géniale dont je vous ai déjà parlé dans cette vidéo et qui rassemble tout plein de marques de lingerie bio et éthique. Je salue bien sûr la gentillesse et l’éthique de Manuela, la gérante, pour soutenir mon blog de cette façon. Elle a souhaité que nous parlions aujourd’hui d’un sujet encore trop peu évoqué…

Le plastique dans les océans… Je suis sûre qu’à cette seule évocation, des images de 7ème continent de plastique flottant à la surface vous viennent à l’esprit. Vous voyez même très nettement cette plaque de déchets 6 fois grande comme la France naviguer gaiement dans l’océan Pacifique. Vous y distinguez même des bouteilles et des sacs en plastique, des filets et toutes sortes de choses que vous avez d’ailleurs sans doute déjà retrouvées un jour sur la plage.

Trop de plastique dans les océans

Pas étonnant, parce que toutes les heures 1 000 nouvelles tonnes de plastique se retrouvent dans l’océan. Ça fait en gros 550 millions de bouteilles en plastique en plus chaque jour. Rien que ça !

En réalité, cet amas gigantesque de plastique est davantage composé de micro-particules de plastique que de gros déchets vraiment distinguables. Et le vrai problème du plastique dans les océans réside en fait ici. Pas dans les images cauchemardesques de tous ces déchets épars flottant à l’infini. Mais bel et bien dans ce qu’ils deviennent en se dégradant : des myriades de petits fragments.

Par l’action du sel, des mouvements des vagues et des ultraviolets, les déchets se dégradent en effet au fil du temps dans l’océan. Plus ils s’étiolent, plus ils détériorent la faune et la flore locale. Ils représentent aujourd’hui une véritable menace pour de nombreuses espèces aquatiques.

Du plastique dans nos assiettes ?

Ils deviennent tellement petits, qu’ils finissent même par être ingurgités par la faune locale : tortues marines, oiseaux de mer, mammifères marins et poissons…

Dans l’estomac des poissons ? Mais alors… ?

Même si la nocivité de ces micro-particules de plastique retrouvées dans les poissons n’est aujourd’hui pas démontrée pour l’humain qui en mange, il y a de quoi se poser des questions. Elles interfèreraient avec de nombreux processus métaboliques à l’origine de problèmes de fertilité et de déséquilibres hormonaux et sont parfois même désignées comme de potentiels cancérigènes. La même question pourrait évidemment se poser pour des déchets plastique dégradés dans l’eau des sources et des rivières à la base de notre alimentation.

Mais alors, que faire ?

J’en parlais dans un post il y a quelques temps, le recyclage du plastique n’est pas une solution. C’est une fausse bonne idée ! D’ailleurs, à l’échelle de la planète, seulement 9% des déchets plastique sont recyclés.

La solution à tout ça, c’est d’en limiter sa consommation. Fuir tous ces objets à usage unique et privilégier à la place des matériaux naturels et durables.

Mais quel est le rapport avec la lingerie bio et responsable me demanderez-vous ? Quel est l’intérêt de Miculi à financer un article sur la contamination des océans par le plastique ?

Du plastique dans nos culottes ?

Eh bien figurez-vous qu’il y a fort à parier que vos petites culottes contiennent de futures micro-particules de plastique susceptibles de terminer dans l’estomac d’un poisson…

Le polyester, ça vous dit quelque chose ? Je vous en parlais déjà ici : le polyester est une fibre synthétique issue de la pétrochimie. Il est obtenu par filature d’une matière plastique.

Au fil des lavages, les matières synthétiques (comme le polyester ou l’acrylique par exemple) se fragmentent elles aussi en myriades de micro-particules de plastique entraînées dans les circuits d’eaux usées pour terminer leur course dans les océans et les nappes phréatiques.

Nos petites culottes seraient donc directement responsables de la pollution des océans et de la détérioration des espaces marins…

La Guppyfriend

Lorsque Manuela a décidé de lancer Miculi, elle a décidé de rassembler des marques de lingerie fabriquée de façon éthique et écoresponsable. Elle a donc privilégié des matières naturelles comme le coton bio, le chanvre ou le lyocell qui sont sans danger pour celles et ceux qui les portent et ne nuisent pas à l’environnement.

Mais la très engagée Manuela n’a pas pu résister pour sa boutique au charme de la dentelle recyclée et des sublimes collants Swedish Stockings… Bien sûr ils sont en polyester recyclé, mais le problème des lavages et des micro-particules de plastique envoyées dans les océans se pose toujours !

Jusqu’au-boutiste, elle a cherché une solution. Et celle-ci est apparue dans un petit sac surnommé Guppyfriend capable de réduire la formation de ces microfibres empoisonnées et de les filtrer. Il suffit d’y mettre les vêtements qui contiennent des fibres synthétiques et de placer le sac en machine avec le reste, et le tour est joué ! Testée par un centre de recherche indépendant, la Guppyfriend a prouvé qu’elle réduisait de 86% la libération de ces microfibres pour un vêtement 100% synthétique.

La Guppyfriend a été développée par Stop! Micro waste, une association à but non lucratif qui se bat pour la protection des océans. Tous les bénéfices liés à la vente sont réinvestis dans des campagnes de sensibilisation et de formation aux problèmes de la pollution par les micro-plastiques et du plastique à usage unique.

Alors Manuela a pris les devants, et elle a décidé d’en vendre dans sa petite boutique, pour être cohérente. Pour informer les gens, aussi, sur ce problème environnemental majeur auquel nous participons avec nos vêtements synthétiques.

Je suis bien contente de vous présenter cette chouette solution facile à mettre en place, efficace et dont les bénéfices servent en plus une noble cause ! Je n’ai pas toujours l’occasion de vous parler des problèmes en même temps que des solutions !

Alors, prêts à passer à la Guppyfriend ?

*** Céline ***