Le grand départ des soldes Hiver 2019 a sonné, et avec lui les cris d’hystérie et les crêpages de chignons en bonne et due forme. Certains attendent ce moment avec impatience pour acheter ce dont ils ont besoin, d’autres considèrent que c’est une période idéale pour organiser quelques virées shopping sympathiques à moindre frais.
J’ai longtemps fait partie de la deuxième équipe. Toujours heureuse de faire des bonnes affaires et de dégoter de jolies choses pendant les soldes. Des choses dont je n’avais pas nécessairement besoin mais qui, indéniablement, me plaisaient et me comblaient sur l’instant. J’en étais même arrivée à me dire qu’acheter un vêtement plein tarif était une très mauvaise idée. Les soldes sont tellement outrancières parfois, avec des étiquettes à -50% ou -70%, que j’en avais conclu que les marques se fichaient de nous avec leurs prix le reste de l’année.
Vous vous en doutez, ma vision des choses a bien changé. Mon engagement pour une mode plus éthique et écoresponsable m’a amenée à me questionner davantage, et ce sont ces réflexions que je voudrais vous partager.
Petite histoire des soldes
À l’époque de nos grands-mères, et même de leurs propres grands-mères, les soldes servaient à écouler les stocks d’invendus. Les commerçants faisaient alors un effort sur leurs marges puisque, de toute évidence, ils n’auraient pas vendu ces pièces qui n’intéressaient personne à leur prix initial.
À cette époque, les vêtements vendus en France étaient fabriqués, par commodité et en grande majorité, en France. Le prix des vêtements était également tout autre en comparaison du coût de la vie : dans la classe moyenne, on économisait pour s’offrir un ou deux ensembles par an.
À cette époque toujours, les vêtements n’étaient pas fabriqués à l’autre bout du monde dans des usines gigantesques et sans âme, au détriment de la santé des ouvriers et des principes écologiques les plus élémentaires. Les marges des commerçants étaient aussi bien inférieures, n’ayant pas la possibilité de réduire autant leurs coûts (pas d’économies d’échelle, pas de chaînes de production, pas de salaires au ras des pâquerettes).
Du dernier recours à l’opportunité
Les soldes d’aujourd’hui s’inscrivent dans un tout autre contexte. Elles ne servent plus à vendre des stocks en surplus, mais à faire du chiffre d’affaires. Ce qui était au départ un dernier recours est devenu une opportunité.
Aujourd’hui, les commerçants ne sont plus des commerçants, mais de grandes enseignes multinationales. Les couturières ne sont plus françaises, mais originaires d’Asie ou d’Afrique de l’Est. Les vêtements en soldes ne sont pas des invendus, mais des stocks stratégiquement gardés pour cette période clé de l’année.
N’oublions pas que les soldes représentent aujourd’hui 20% du chiffre d’affaires annuel des magasins. Ce qui était au départ un revenu à la marge pour écouler les stocks s’est en fait transformé en véritable aubaine.
Pour en arriver là, la stratégie était toute trouvée : gonfler les prix des collections en fonction du prix des soldes et miser très fort sur la communication pour inciter à l’achat, compulsif si possible.
Une bonne affaire, vraiment ?
Au départ, les soldes représentaient réellement une bonne affaire car les commerçants vendaient quasiment à perte. L’acheteur se procurait le bien quasiment à son coût de revient, c’est-à-dire à ce que le commerçant avait dépensé pour l’avoir sur son étal (on dit alors que la marge du commerçant est nulle). Et ça c’est une bonne affaire. Acheter un bien à sa juste valeur, voire légèrement en dessous.
Pour savoir si on fait une bonne affaire, il faut comparer la valeur d’achat du bien avec son coût de revient. Il n’y a pas d’autres façons de calculer une bonne affaire.
Penser faire une bonne affaire en faisant les soldes aujourd’hui est un non-sens. Les pourcentages clignotent, mais ce ne sont que des pourcentages calculés sur les prix finaux fixés librement par les marques et, comme dit plus haut, gonflés pour avoir l’air intéressants au moment des soldes. Même avec des prix bas, les marges des grandes enseignes restent énormes et, rassurez-vous, elles sont loin de vendre à perte !
Pas de soldes
Zara marge encore beaucoup sur un T-shirt en soldes à 7€, ce qui signifie que le coût de revient de ce T-shirt est bien inférieur à 7€ (probablement autour de 0,5€). Ce coût de revient excessivement faible implique des choses pour lesquelles, j’en suis sûre, vous êtes foncièrement en désaccord : exploitation d’autres êtres humains, surproduction, produits chimiques déversés dans les sols et les eaux, transport à l’autre bout du monde, pesticide à gogo dans les champs de coton… Tout a été calculé au millimètre pour réduire les coûts et augmenter les marges.
En face, il y a les enseignes de mode éthique qui ne peuvent pas faire de soldes parce que leurs marges sont déjà réduites au maximum pour correspondre au plus près aux prix fixés par Zara et auxquels nous sommes habitués. Si on était au paragraphe précédent sur la bonne affaire, on pourrait presque dire que certaines marques de mode éthique ne vendent que des bonnes affaires, à des prix parfaitement justes toute l’année, avec des marges compressées au possible. D’ailleurs, certaines choisissent de faire des petites soldes pour réellement écouler leurs invendus, alors à bon entendeur… Mais passons.
Si ces marques ne font pas de soldes pour garder la tête hors de l’eau, elles le font aussi par militantisme. Car le principe même des soldes comme opération stratégique est basé sur une maximisation des marges commerciales au détriment de l’éthique et des principaux enjeux environnementaux. Car c’est un peu, aussi, prendre les acheteurs pour des pigeons qui ne font plus la différence entre le prix, le coût de revient et la valeur des choses (on en parlait déjà ici).
Alors moi, de mon côté, je ne fais plus les soldes. Je ne remplis plus mes sacs de fausses bonnes affaires dont je n’ai pas besoin.
Et vous, vous faîtes les soldes cette année ?
*** Céline ***
Le sujet des soldes est délicat lorsqu’on s’intéresse à la mode éthique. Loin des foules amassées pour l’ouverture des magasins et des sacs débordant de nouveautés, les marques et les acheteurs engagés théorisent : les soldes, pour ou contre ? Le sujet mérite effectivement que l’on s’y attarde.
Vous vous souvenez de la marge hein ? Je définissais la notion ici. C’est autour d’elle, encore une fois, que le débat se concentre.
Les soldes, pour ou contre
J’en parlais dans cet article, les petites marques engagées souffrent beaucoup de leurs petites marges du fait d’un coût de production élevé et d’un prix de vente le plus accessible possible pour le consommateur. Ce dernier étant habitué aux prix bas des grandes enseignes, il tire l’ensemble des prix vers le bas. Coincée entre les coûts de production et le prix de vente, la marge des marques de mode éthique n’a pas vraiment de quoi prendre ses aises…
Les soldes diminuent les prix de vente. L’espace réservé à la marge s’en trouve alors encore réduit. Rappelons que la marge est ce qui permet à une marque de pérenniser et de progresser, que restera-t-il alors à une marque pour développer ses projets si sa marge est réduite au minimum par un prix de vente encore plus bas ? Rien, ou quasi rien.
Certains acteurs de la mode responsable estiment alors faire suffisamment d’efforts avec une marge faible tout au long de l’année. Leur prix est fixé de façon juste, ils n’ont déjà pas beaucoup de marge de manœuvre. Baisser encore les prix reviendrait à leur passer la corde au cou.
En face, il y a les marques engagées qui, elles aussi, fixent des prix justes, mais ont besoin de vendre et d’écouler leurs stocks. Tant pis alors si la marge diminue, il faut bien rentabiliser les coûts de production déjà investis.
Pour certains, participer aux soldes revient à participer à un système qui ne tourne pas rond. Ce serait soutenir un système qui accorde peu de place aux marques de mode éthique. Car qui dit soldes, dit paniers qui débordent, dit petits prix et consumérisme à l’excès. Ne pas faire de soldes reviendrait à éduquer le consommateur : « nos prix sont justes, il s’agit de ce que vous devriez normalement payer pour un vêtement qui a été fabriqué dans le respect de l’Homme et de l’environnement. »
Pour les autres, participer aux soldes, souvent à contre-cœur, est une question de survie et de santé économique.
Mes introductions sont toujours les plus longues du monde, mais je pensais important de vous resituer le contexte de cette sélection shopping. Voici ce que j’aimerais que vous ayez en tête avant de la regarder :
- Achetez moins : triez vos placards et identifiez vos besoins
- Achetez mieux : soutenez les marques qui font des efforts
- Profitez des bons plans quand ils s’offrent à vous mais n’oubliez pas ce qu’ils impliquent
Sélection Soldes Hiver 2018 – Mode éthique
1. Chemise A kind of guise, coton, fabriquée en Allemagne ; 2. Laure Derrey sur Dressing responsable, polyester, fabriqué en France ; 3. Casquette A kind of guise, coton et polyamide, fabriquée en Allemagne ; 4. Bomber Armedangels, Tencel, fabriqué en Turquie ; 5. Sac Flore & Line sur Dressing Responsable, liège naturel et doublure en coton certifié Oeko-Tex, fabriqué en France ; 6. Pull Blune, coton, fabriqué au Portugal ; 7. Pantalon Armedangels, Tencel, fabriqué en Turquie ; 8. Pull Ekyog, coton biologique, fabriqué en Asie dans le respect de l’Homme et de l’environnement ; 9. Blouse Mademoiselle D, polyester, fabriquée en France ; 10. Jupe tube American Apparel, matières synthétiques, fabriquée en Asie dans le respect de l’Homme et de l’environnement
1. Bomber La petite française, matières synthétiques, fabriquée en France ; 2. Pantalon Ekyog, modal et lyocell, fabriqué en Asie dans le respect de l’Homme et de l’environnement ; 3. Top Eple & Melk, viscose et polyamide, fabriqué en France ; 4. Pull Thinking Mu, coton biologique, fabriqué en Inde dans le respect de l’Homme et de l’environnement ; 5. Bottines Beyond Skin, certifiées PETA, fabriquées en Espagne ; 6. T-shirt Ekyog, 100% lin, fabriqué en Asie dans le respect de l’Homme et de l’environnement ; 7. Ensemble de lingerie Esquisse sur Dressing Responsable, tissu certifié Oeko-Tex Standard 100, fabriqué en France ; 8. Pull Blune, coton et polyester, fabriqué au Portugal ; 9. Pull Two Thirds, coton, fabriqué en Europe ; 10. Bague Apache, fabriquée en France ; 11. Robe Leinboho, viscose, fabriquée en France
1. Chemise La petite française, coton, fabriquée en France ; 2. T-shirt Black Verveine sur Dressing Responsable, coton biologique, fabriqué en France ; 3. Jupe Jan’n June, coton biologique, fabriquée en Pologne ; 4. Veste Ekyog, coton biologique, fabriquée en Asie dans le respect de l’Homme et de l’environnement ; 5. Créoles Apache, fabriquées en France ; 6. Blouse Ekyog, polyester recyclé, fabriquée en Asie dans le respect de l’Homme et de l’environnement ; 7. Top Maison Guillemette, polyester, fabriqué en France ; 8. Gilet Ekyog, coton biologique, fabriqué en Asie dans le respect de l’Homme et de l’environnement ; 9. Jupe Sandery, coton, fabriquée en France ; 10. Blouse Sandery, coton biologique, fabriquée en France ; 11. Jupe Armedangels, coton biologique et polyester, fabriquée en Turquie
Laissez moi vous raconter l’histoire d’un jean. Une histoire de famille, de petits garçons qui ont grandi dans les toiles de coton. Celle-ci, je vous le dis, elle n’est pas cousue de fil blanc. De fil en aiguille, nous remontons le temps. Asseyez-vous en tailleur et ne perdez pas le fil.
1892. Chez les Dufourg
En 1892, tôt le matin, Joseph Dufourg marche d’un bon pas vers les terres qu’il cultive. Votre métier ? Laboureur, qu’ils disent. On est à Sainte-Marie-de-Gosse, en plein cœur du département des Landes.
La légende raconte qu’il avait les yeux bleus. Un bleu très clair qui l’obligeait à froncer d’un bloc tout son visage quand le soleil tapait fort.
Joseph est veuf et fraîchement remarié à la belle Marguerite. Ils auront 6 enfants. François, l’aîné, deviendra sabotier, c’est de lui que je descends. Joseph, c’est mon arrière arrière grand-père. Joseph et Marguerite sont les grands-parents de mon grand-père.
1892. Chez les Tuffery
Cette même année, à 500 km de là, Célestin Tuffery ouvre un atelier de confection à Florac, dans les Cévennes. Il a à peine 17 ans, mais il voit loin. Il crée un pantalon de travail fonctionnel et robuste, teint à l’indigo. Avec de grands ciseaux, il coupe dans la toile de Nîmes, une toile de coton à armure de serge, avec des gestes experts. Sur la côte Ouest américaine paraît-il, un certain Levi Strauss fait déjà un tabac avec ses pantalons de travail à rivets. Le jean n’en est qu’à ses balbutiements. Il s’apprête à conquérir le monde.
Chez les Tuffery, les enfants grandissent au milieu de l’atelier et du petit bruit sourd et régulier des machines à coudre. Jean-Alphonse, le fils de Célestin, reprend le flambeau dans les années 30, avant de le passer à son tour à ses propres enfants. C’est une histoire de famille, une passion qui se transmet dans les doigts et le geste. L’atelier dans les Cévennes grandit, sa renommée est nationale. Le bruit court, on fait des jeans de qualité chez les Tuffery !
Dans les années 60, toutes les stars de cinéma paradent en jean. Le monde se les arrache. Atelier Tuffery emploie jusqu’à 40 couturières pour produire 500 jeans par jour !
Les années 80 sonnent le glas de la confection française. Les entreprises délocalisent là où la main d’œuvre est moins chère. Mais les Tuffery sont têtus, ils s’accrochent. Ils deviennent les derniers et uniques fabricants de jeans français. Leur confection est alors confidentielle et réservée à un public averti et sensible à ce savoir-faire historique.
Et maintenant ?
1892. Presque 100 ans plus tard, la petite Céline arrivait ! Trente ans plus tard encore, elle n’avait jamais entendu parler de Joseph, son aïeul, ni de ses 6 enfants, mais elle avait conscience qu’à son époque à lui, la mode était bien plus raisonnée.
À Annecy, en septembre dernier, elle s’est retrouvée à la même table que Julien, le petit dernier des Tuffery, et Myriam, sa femme. Ils ont repris le flambeau, et la flamme est toujours aussi vive.
Elle brille même d’un autre reflet, elle est pleine de promesses, pleine d’engagements. Julien et Myriam ont compris l’absolue nécessité de repenser la mode. Ils ont compris que leur savoir-faire et leur histoire étaient précieux, et ils ont aussi compris qu’ils pouvaient aller encore plus loin. Apporter leur touche, celle d’une nouvelle génération plus engagée et responsable.
Made in Cévennes
Et punaise, ils font fort. L’atelier dans les Cévennes est labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant, une récompense pour leur savoir-faire d’exception. Leurs jeans sont certifiés Origine France Garantie (mon récap sur les labels, c’est par ici).
Pour ne jamais créer de routine, les artisans tailleurs changent très régulièrement de poste de travail, tout le monde touche à tout, et personne ne travaille à la chaîne. Et ça, assurément, ça fait des jeans heureux ! Il paraîtrait même qu’il y a yoga tous les matins à l’atelier…
Chez les Tuffery, il y a très peu de stock, la production suit la demande, en flux tendu. Il n’y a donc jamais de surstock à écouler, et donc jamais de soldes ou de promotions.
La transparence comme on aime
Julien et Myriam travaillent aussi beaucoup sur l’impact environnemental de leurs jeans.
Par le choix des matières d’abord. Nos jeans à tous les deux sont 100% coton bio certifiés GOTS. Ils incorporent aussi du chanvre européen, avec l’ambition qu’il soit cultivé à 100% dans les Cévennes. L’origine de chaque détail des jeans est précisé dans les fiches produits. Par exemple, la toile de nos jeans est italienne, notre braguette espagnole et nos boutons en cuivre recyclé ! Ils s’engagent à limiter la présence d’élasthanne, fibre synthétique très largement répandue d’ordinaire dans les jeans, et dont la dégradation au lavage inonde peu à peu les océans de micro-plastiques (on en parlait ici).
Leur démarche de transparence concerne aussi le prix. Et là, c’est le pompon. Ils construisent un prix juste, tellement juste qu’ils communiquent fièrement sur leur marge. Une façon de tendre la main au consommateur pour avancer ensemble dans l’élaboration d’une mode plus juste et durable.
Nos jeans à nous
Nous, c’est clair, on est conquis. Et tous les deux ! Ceux qui me suivent sur Instagram savent à quel point David est exigeant et minimaliste dans ses choix vestimentaires. Il faut non seulement quelque chose qui corresponde à ses critères écologiques – là, vous l’aurez compris, on y est – mais aussi quelque chose qui soit beau et confortable, et qui résiste au temps (élément essentiel). Son jean Alphonse coche tout.
Quant à mon jean Marthe, taille haute et coupe mom, je suis ravie ! J’ai pris ma taille habituelle (36) et il me va parfaitement, même en longueur. Figurez-vous qu’il a même été fabriqué par Norbert, l’oncle de Julien et le fils de Jean-Alphonse. Vous me suivez ?
Beaucoup d’entre vous m’ont écrit pour me parler de leur durabilité, du fait qu’ils allaient nous suivre encore bien longtemps. Il paraîtrait même qu’ils s’embellissent en vieillissant ! Je vous dirai ça dans les prochains mois !
Cher Célestin, vous pouvez être fier de la relève ! Et vous, mon cher Joseph, j’espère ne pas trop vous décevoir non plus.
*** Céline ***
* Cet article est écrit en partenariat avec Atelier Tuffery. Merci de soutenir mon travail et de lui accorder une valeur !
Nous avons procédé à Oulan-Bator à ce que nous appelons un « switch de sac-à-dos », c’est à dire que nous avons renvoyé nos affaires d’hiver en France (manteaux, pulls, pantalons & co) et nous avons reçu un colis rempli de petites merveilles pour nous accompagner ces prochains mois dans les climats chauds et humides de l’Asie.
L’ouverture de ce colis, c’est un peu comme le matin de Noël ! Dedans, il y a plein de nouveautés green et éthiques qu’il fallait que je vous présente ! C’est parti !
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*** Céline ***
Le 24 avril 2013, il y a 5 ans jour pour jour, s’effondrait le tristement célèbre Rana Plaza, un immeuble de plusieurs étages au centre du Bangladesh rassemblant de nombreux ateliers de confection textile. Sous les décombres, 1 138 personnes sont retrouvées mortes.
Ces ateliers de confection fournissaient à moindres coûts les plus grandes enseignes de la mode, celles qui ont pignon sur rue chez nous. Celles qui proposent de nouvelles collections à-tout-va, parfois jusqu’à une nouvelle par semaine. Celles qui proposent des soldes à -75%. Celles qui réalisent des millions de chiffre d’affaires. Les mêmes vers lesquelles on se tourne souvent lors de nos virées shopping.
Cet effondrement a contribué à une levée de voile soudaine : on mettait tout d’un coup un visage et des mains sur les vêtements que l’on avait l’habitude de faire défiler négligemment devant nous en magasin. On comprenait que le moindre bouton, la moindre poche, la moindre couture, était le travail d’autres êtres vivants. Des gens comme nous, mais à l’autre bout du monde, et plus pauvres aussi. Le monde était en émoi.
Les images des rescapés sous les décombres ont passionné les médias pendant un temps, et puis plus rien. On a fini par reprendre notre train-train et les tracas du quotidien qui nous causent déjà bien assez de soucis. On a recommencé à fréquenter nos enseignes de mode favorites. On a (volontairement) oublié.
C’est pour ça qu’un an plus tard, Carry Somers, créatrice anglaise d’une quarantaine d’années, fonde le collectif Fashion Revolution. Durant toute une semaine, et ce autour du 24 avril chaque année, se tiennent des événements partout dans le monde autour de la mode éthique. Nous y sommes, c’est maintenant !
La situation n’a pas vraiment évolué depuis 2013 même si, bien sûr, les consciences commencent à s’éveiller. Tant que le business model reste le même, tant que les consommateurs ne font pas la différence entre le prix et la valeur des choses, tant que Zara ne croule pas sous ce type de lettre, tant que les marques engagées qui font des efforts pour un monde meilleur se retrouvent contraintes de mettre la clef sous la porte, il y aura de quoi faire !
Je vous propose de profiter de ce rassemblement pour agir, pour impulser quelque chose de positif dans votre consommation. On pourrait tous se servir de cette semaine pour faire un pas, aussi timide soit-il, vers une mode plus éthique et responsable.
On pourrait par exemple commencer par :
Rencontrer la Fashion Revolution !
Renseignez-vous, des événements sont organisés dans toute la France pour vous faire découvrir de façon plus ou moins ludique une façon de consommer autrement : diffusion de reportages, marches solidaires, expositions photos, marchés de créateurs, conférences, défilés, et j’en passe ! De quoi rencontrer des acteurs passionnés et passionnants, découvrir des marques qui vous correspondent, et ouvrir les yeux encore plus grands sur ce qui se passe à l’autre bout du monde dans l’indifférence générale. La page Facebook Fashion Revolution France récapitule la plupart des événements qui se tiendront cette semaine en France.
Pour les lyonnais, la page Fashion Revolution Lyon récapitule la plupart des événements organisés à Lyon pour l’occasion. Je serai notamment présente ce soir à l’expo-photos « Éveil des consciences » que j’ai co-organisée avec la participation de nombreuses blogueuses engagées, à l’atelier Bijoux touareg et à un apéro-discussion autour de la mode éthique ; je défilerai fièrement jeudi soir, toute de marques engagées vêtue, lors du défilé engagé « Walk in Fashion Revolution » ; je vadrouillerai lors du marché de créateurs engagés organisé vendredi soir et samedi ; et je répondrai à vos questions lors d’une table-ronde « Trucs et astuces pour devenir un(e) Slow Fashionista » samedi après-midi !
Vous l’aurez compris, il y a de quoi faire ! Alors n’hésitez pas à sortir de chez vous cette semaine pour initier le mouvement !
Interpeller les marques
La Fashion Revolution, c’est aussi le moment de demander à vos marques préférées « Who made my clothes? (Qui a fabriqué mes vêtements ?) » et ainsi les interpeller sur le fait que vous souhaitez davantage de transparence sur leurs procédés de fabrication. Il est possible d’envoyer directement un email pré-écrit aux marques via le site de la Fashion Revolution, ne vous privez pas !
Pour ceux qui utilisent les réseaux sociaux, vous pouvez aussi prendre une photo de votre étiquette et la poster en interpellant la marque et en utilisant le hashtag #whomademyclothes. Faites-vous plaisir, les marques ont besoin d’entendre votre besoin de « plus juste » !
S’instruire
Si vous préférez vous instruire tout(e) seul(e) dans votre coin, il y a aussi l’option du documentaire à regarder tranquillement assis(e) dans son canapé ! Rien ne vaut la connaissance pour agir en conscience… Il faut profiter de cette semaine pour ôter ses œillères et regarder ce qui se passe droit dans les yeux !
Je vous propose le film-documentaire The True Cost (disponible sur Netflix) réalisé par Andrew Morgan et considéré comme le documentaire de référence. L’enquête Le monde selon H&M est également intéressante. Elle dégomme les jolies promesses éthiques prônées par la marque en faisant une vraie enquête de fond sur ses pratiques (intégralement disponible sur YouTube ici).
Le collectif Fashion Revolution a également publié l’année dernière le rapport « Fashion Transparency Index » qui classe les 100 plus grands groupes mondiaux sur la transparence de leur politique éthique, assez édifiant !
Boycotter les enseignes de fast fashion
Enfin, la semaine de la Fashion Revolution est avant tout la bonne semaine pour boycotter les enseignes de mode que l’on a l’habitude de fréquenter et qui bafouent les droits humains. Profitez plutôt de cette semaine pour vous renseigner sur les marques éthiques et engagées et découvrir leurs créations ! Peut-être même craquerez-vous pour une pièce coup-de-cœur, fabriquée dans le respect de l’Homme et de l’environnement !
Je commence à constituer une petite réserve d’articles vous présentant des marques engagées sur le blog et qui prouvent qu’il n’y a pas besoin de sacrifier le style pour s’habiller en conscience ! Tous les looks sont rassemblés par ici, et j’ai quelques sélections shopping dans ma hotte (T-shirts à messages, pulls véganes et éthiques, sacs véganes en cuir végétal, 10 tenues éthiques pour le bureau, 100 paires de chaussures véganes & éthiques, Top 10 des maillots de bain écoresponsables, 10 robes écoresponsables pour cet été, etc).
Join the Fashion Revolution!
*** Céline ***
C’est le moment d’inspirer. J’adore cette période de l’année, elle est pleine de bons présages. Les forsythia irradient la campagne et éclaboussent de peinture dorée, les oiseaux recommencent à chanter et les mésanges construisent leur nid, on se laisse inviter par la douce envie de laisser la fenêtre ouverte un petit peu, puis un petit peu plus.
Et puis il y a les jours de ciel bleu. Il n’y a rien de plus joli que le ciel bleu du printemps. C’est le moment de sourire, aux premiers rayons qui réchauffent, aux badauds qui recommencent à sortir, aux matous qui s’étirent au soleil, aux abeilles qui reviennent. L’arrivée du printemps, c’est quand même formidable…
Les visages sont moins crispés, les humeurs moins chagrines. On pardonne davantage les matinées grises et les averses, parce qu’on sait ce que le printemps nous réserve. On sait qu’il ne déçoit jamais. Il rhabille les arbres, fait jaillir les tulipes, ravive toutes les couleurs que l’on croyait perdues. Il donne des perspectives.
Moi le printemps, ça m’inspire ! Je me suis donc dit qu’on allait retourner au cœur de la nature pour vous proposer un nouveau look éthique et écoresponsable. Nous n’avons pas eu à marcher bien longtemps avant de tomber sur ce mur de couleur jaune, tout fraîchement apparu.
Pour l’occasion, j’avais revêtu ce fameux pantalon Blune avec lequel je vous bassine depuis quelques temps ! Fabriqué au Portugal, 100 % en lyocell, il avait tout pour me plaire sur la fiche technique. S’ajoutait bien sûr à tout ça cette coupe chino un peu loose et taille mi-haute qui me plaisait beaucoup, à mi-chemin entre le pantalon carotte de l’auditrice financière et le jogging. Casual et chic à la fois, la coupe me paraissait d’enfer ! Ni une ni deux, j’ai sauté dessus pendant les soldes : en ocre, et en noir aussi tiens…
C’est simple, je ne porte plus qu’eux. Ils sont d’un confort absolu. Le lyocell, en plus d’être l’une des options les plus écoresponsables, est très doux au contact de la peau. Il est aussi thermorégulateur, ce qui permet de porter ses vêtements été comme hiver. La coupe rajoute évidemment au confort, ils font partie de ces pièces dans lesquelles on se sent toujours bien et qu’on enfile sans même réfléchir.
Toujours bien certes, mais aussi pleine de confiance. Ils me valent beaucoup de compliments, et c’est d’ailleurs souvent cette ceinture élastiquée à la taille avec ses bandes dorées qui fait chavirer les cœurs… Elle donne tout de suite un côté plus élaboré et travaillé et, franchement, cumuler confort et style n’est pas toujours donné ! Blune est l’une de mes marques chouchous : tout est fabriqué au Portugal en petites séries et j’aime beaucoup l’esprit de leurs collections, un coup de cœur ! En revanche, mille excuses, mon pantalon date de la précédente collection… Mais vous retrouvez le même esprit dans leur collection Printemps-Été, en coton cette fois.
Ce jour-là j’avais aussi choisi un T-shirt de la marque ELQUI Atelier (que je vous avais présentée ici). En coton bio, fabriqué en Asie dans des usines labellisées Fair Wear Foundation, puis imprimé en France avec les jolis dessins à la gouache de la créatrice, la fiche technique me plaisait aussi ! Le colibri est emblématique de mon engagement, et j’aime cette possibilité de revendiquer certaines choses en douceur comme ça. Pour ceux qui ne connaissent pas la légende du colibri, allez donc découvrir ça.
Pour compléter le look, mes baskets Ethletic pour un look un peu dandy. Une alternative éthique et écoresponsable pour tous les amateurs de Converse. Super confortables, très ressemblantes, véganes, fair trade, fabriquées avec des matériaux écoresponsables (coton bio, gomme naturelle issue d’une exploitation durable), et pas plus chères !
Inspirez de nouveau, expirez… C’est le printemps !
Et vous, qu’est-ce que vous aimez le plus dans cette saison ?
*** Céline ***
Pantalon Blune (ancienne co mais semblable ici), 100% Tencel, fabriqué au Portugal ; T-shirt ELQUI Atelier, 100% coton bio, fabriqué dans le respect de l’Homme et de l’Environnement (label Fair Wear Foundation) ; Baskets Ethletic, coton bio et gomme durable, fabriqués en Asie de façon équitable ; Sac Antik Batik (ancienne co), fabriqué à la main de façon éthique ; Veste en simili-cuir vintage